Régions : Bouira
973 projets non lancés et 79 autres à l’arrêt au niveau des communes
Un conseil de wilaya, dédié à la gestion locale dans
son volet financement et ses contraintes, a été organisé ce lundi à la
salle des délibérations de l’APW de Bouira.
En présence du wali et de l’ensemble des directeurs d’exécutif, des
chefs de daïras et des 45 P/APC, un état des lieux exhaustif a été donné
par les cadres de la wilaya : inspection, DAL, Drag et DPAT.
Lors de ce conseil dont les communications ont été projetées sur écran
géant, le point a été mis sur les projets inscrits et cumulés depuis les
années 2000, pour certains d’entre eux.
Ainsi, il ressort que le cumul de projets inscrits au titre de
différents programmes de financement soit dans le cadre du plan de
développement local (PCD), soit des budget communaux (BC), des budgets
de wilaya (BW), du fonds commun des collectivités locales (FCCL) ou du
budget de l’Etat (BE), quelque 2 246 projets avaient été inscrits au 31
décembre 2014.
Cependant, ce qui a attiré l’attention des présents est le nombre de
projets non encore lancés et qui s’élève à 973, soit un taux de 41, 98%
et ceux à l’arrêt qui sont de l’ordre de 79 projets, soit 3,51%. Lors de
cette présentation très explicite, on saura que les 10 premières
communes qui enregistrent le plus grand nombre de projets non lancés
sont Bouira avec 94 projets non lancés, puis Lakhdaria et Kadiria avec
69 projets non lancés chacune ; Aomar, 62 ; M’chédallah, 53 ; Djebbahia
et Sour-El-Ghozlane, 45 chacune ; Ahnif, 37 ; Haïzer, 34 et enfin Dirah
avec 31 projets non lancés.
Avant les débats, le wali qui a pris la parole a lancé un appel aux P/APC
afin de faire plus d’efforts pour le lancement de ces projets en
souffrance au lieu de se précipiter dans les inscriptions pour se
retrouver ensuite avec, entre les mains des projets jamais lancés. Cela
étant, il fera également savoir aux P/APC complaisants que les
enveloppes qui leur sont allouées ne seront pas gardées éternellement
mais seront, si nécessaire, transférées vers d’autres communes qui
auront besoin de cet argent de l’Etat.
Cela étant, ce qui est utile de rappeler également, c’est la
recommandation faite par le représentant de la DAL qui fera une
communication relative à la situation des finances locales et qui
donnera un certain nombre de recommandations pouvant amener les édiles
locaux à faire un équilibre entre les dépenses prévisionnelles et les
dépenses réelles, ainsi qu’entre les résultats attendus et les résultats
obtenus, en préconisant à partir du prochain BS, l’instauration d’un
budget programme, une sorte de document explicatif qui sera joint au
cahier des observations des budgets dans lequel seront précisés : les
objectifs de la commune à travers le programme proposé, les plannings
d’exécution et la hiérarchisation des besoins en fonction des priorités.
Lors des débats, plusieurs points ont été abordés par les P/APC mais
ceux-ci tournaient presque tous autour de détails sans toucher le fond.
Aucun P/APC ne s’est exprimé sur le point relatif au non lancement de
projets à leur niveau pour en connaître les raisons exactes, alors que
l’opportunité leur a été donnée par le wali en présence de l’ensemble de
son exécutif.
Y. Y.
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