Pivot du système de santé, le médecin généraliste
semble, néanmoins, se sentir marginalisé. C’est ce qui ressort de la
deuxième journée du 11e forum de l’omnipraticien. Le président du comité
d’organisation dudit forum plaide pour une révision de schémas de
fonctionnement «obsolètes».
Nawal Imés - Alger (Le Soir)
Très sollicité, le médecin généraliste est en théorie au cœur du système
de santé. Les principaux concernés estiment, en effet, que leur rôle
n’est pas mis en valeur.
Salah Laouar, président du comité d’organisation de la manifestation
scientifique estime, en effet, urgent de «sortir des clichés» en
décloisonnant un système qui, à force d’être cloisonné, a fini par
condamner le malade algérien à errer de structure en structure. Il est
primordial, dit-il, de remettre le patient au cœur des préoccupations
pour assurer un meilleur fonctionnement de l’ensemble du système qui
paraît aujourd’hui dépassé.
Selon Salah Laouar, la réhabilitation du médecin généraliste doit passer
par une meilleure formation. Selon ses dires, «le médecin généraliste
doit retourner à l’université» mais pas seulement : c’est tous les
programmes qui doivent être revus car, estime-t-il, ils sont aujourd’hui
en décalage avec les besoins exprimés par la population.
Une analyse que semble partager le Dr Selmi qui rendait publics les
résultats d’une enquête, expliquait hier, qu’il était urgent de mettre
en place un réseau pour une meilleure coordination entre les différents
intervenants dans la prise en charge d’un malade.
L’enquête menée a, en effet, démontré une totale absence de coordination
entre le Samu et les médecins généralistes. Le malade algérien, dit-il,
n’a pas le réflexe d’appeler le Samu et s’adresse directement au
généraliste. Certains d’entre eux, dit-il, ne connaissent pas le numéro
du Samu. Il affirme également qu’il faut trouver un modèle algérien de
coordination car le copier-coller a montré ses limites.
N. I.