Chronique du jour : DIGOUTAGE
Moins pire
Par Arris Touffan
Heureusement que nous avons des lecteurs et des lectrices
hyperactifs. Sinon, que deviendrions-nous. Eh bien, tout cela serait
tombé dans l’oreille d’un sourd et pis — comme dirait l’autre — voilà.
Deux réactions au graffiti sur Alger, troisième ville la plus sale au
monde. L’une, favorable, et sur laquelle on passera vite, me couvre de
couronnes de fleurs pour avoir le courage autocritique de se regarder en
face. Pas besoin de beaucoup de courage, ni d’une bonne vue pour voir
pourquoi nous sommes si bien classés… L’autre réaction, celle d’une
lectrice voyageuse visiblement, me dit qu’elle était d’accord avec moi
sur l’affliction de constater à quel point Alger est crade, jusqu’à ce
qu’elle visite Le Caire qu’elle tient désormais pour une ville plus sale
qu’Alger. Eh bien, nous voilà bien comme ça. On n’est pas meilleur que
mais moins pire que… Puisque nous en sommes aux réactions, merci à tous
ceux qui m’ont réconforté suite à l’autoflagellation presque réussie du
blues des oiseaux. Tu ne vois pas ce que je veux dire. Moi non plus !
Mais eux savent. Du moins, je l’espère.
A. T.
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