Régions : Opération de relogement à Oran
Relogement et protestation
La réaction semble inévitable quand il est question
de logement à Oran. Et pour cause, à chaque opération de relogement
ciblant les vieux quartiers tombant en ruine, il y a des manifestations
et des protestations.
C’est ce qui c’est produit au quartier Ibn-Sina d’Oran, lorsque le
relogement de 335 familles au niveau du pôle de Belgaïd a provoqué une
poussée de colère des non-relogés.
Route barrée, circulation détournée, jet de pierres contre les véhicules
et les forces de police. Telle a été la situation durant quelques
heures, et cela s’est déjà déroulé à Sid El Houari, et Ras El Aïn.
Le passif est si lourd en matière de logement que la demande n’arrive
pas à être satisfaite malgré les 35 000 logements du pôle Belgaïd, les 9
000 logements des Planteurs, pour ne citer que ces deux programmes de
logements les plus conséquents dans la ville d’Oran.
Ajouté à cette forte demande, il y a comme toujours de la défiance et de
la suspicion de la part des habitants envers des responsables locaux et
la gestion de l’attribution. Il y a à chaque fois, une remise en cause
des membres des commissions chargées du recensement et les suspicions de
fraude, d’octroi à d’indus bénéficiaires. D’ailleurs, des délégués
urbains ont été suspendus par la wilaya dans ce cadre, laissant
justement libre cours aux dénonciations des citoyens qui s’estiment
lésés.
Fayçal M.
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