Chronique du jour : SOIT DIT EN PASSANT
Cette réalité qui rend amer !
Par Malika Boussouf
[email protected]
Il est des jours comme ça où lorsque l’on parle d’honorer les
victimes du terrorisme, on se doute bien que cela ne laissera pas
indifférent. Le courrier que je propose de partager ici est émouvant
quand il parle de «douleur qui n’est ressentie que par celui qui porte
la blessure». «C’est nous tous, enfants du peuple persécuté, qui sommes
responsables de notre malheur, suscité par une politique arbitraire
depuis les premiers jours de l’indépendance nationale et qui s’est
pérennisé à ce jour. Par peur et par lâcheté, par égoïsme et pour la
carrière professionnelle, pour le pain des enfants, par commodité et
l’incurie aidant, nous avons laissé faire les imposteurs, les indus, les
incultes, les collabos du colonialisme français et même les étrangers
qui sont aux postes stratégiques et de décisions du pays. Les fraudeurs
qui ont dénaturé l’Algérie et falsifié jusqu’aux fondements ancestraux.
nationaux pour la quiétude des pilleurs des richesses nationales, de ce
système… qui profite à sa seule caste. Un système érigé sur les cendres
des meilleurs enfants de l’Algérie, de ceux qui se sont sacrifiés pour
elle, que l’on a dépossédés de leur héroïsme et dont on a trahi le
serment… Nous ne sommes pas les dignes héritiers de ces martyrs, de ceux
qui sont tombés pour l’indépendance nationale, pour la liberté et la
défense de la République. Vous aimeriez rendre hommage aux victimes du
terrorisme ? Mais vous êtes naïve ou bien crédule ! Ce qui est
inimaginable. Regardez autour de vous, Madame. Si le FIS est interdit,
ses dogmes sectaires et misogynes, son idéologie ténébreuse et
destructrice sont ressuscités par la politique ambiante et illégitime.
Depuis 54 années, toutes les régences qui se sont succédé à la tête de
l’Etat s’accrochent aux jupons de la France et font du plagiat néfaste
importé de ce pays. Une façon de dire, que l’Algérie ramasse toujours et
encore les poubelles de l’ex-colonisateur… » Pardonnez-moi, cher
Monsieur, d’avoir osé quelques coupes là où votre texte était, à mon
sens, injustement violent. Cela ne veut pas dire que votre colère et
votre amertume ne sont pas très fortement partagées.
M. B.
|