Régions : Relizane
Les villageois de Blaid réclament l'ouverture du centre de santé
N’oublions jamais de le dire, la couverture sanitaire
du citoyen diminue d’année en année. Aujourd’hui, le citoyen ne se
soigne que lorsqu’il est vraiment alité.
En effet, non seulement les traitements lui coûtent les yeux de la tête
quand on sait que des centaines de médicaments ne sont pas remboursés,
mais aussi le manque d’infrastructures sanitaires est criant. A Blaid,
région à vocation agricole dont la majorité des ménages ne vit que grâce
à la petite agriculture et à l’élevage, une unité de soins a été
réalisée. Au grand dam des citoyens, elle n’est pas encore
opérationnelle. «Pour dénicher un site, il a fallu qu’un citoyen fasse
don d’une parcelle de terrain», nous a dit un citoyen du village.
«L’infrastructure est prête. Nous ne savons pas pourquoi elle n’est pas
encore mise en service. D’ailleurs, c’est devenu maintenant une
habitude. On réalise des foyers pour jeunes, des dispensaires et même
des écoles, mais on les laisse durant des années à l’abandon.
Combien de fois la presse a-t-elle rapporté ce genre de situations ?»,
s’est demandé ensuite notre interlocuteur. Avant d’expliquer : «Le
prétexte avancé à chaque fois que des citoyens réclament l’ouverture de
telle ou telle infrastructure, est qu’il y a un manque de personnel.
L’Etat ne forme-t-il pas des personnes qui devraient prendre en charge
ces services ?»
Notre interlocuteur a mille fois raison car c’est le cas de nombreuses
infrastructures ayant subi des dégradations juste après leur
réalisation. Cette unité de soins est tellement attendue par les
habitants de ce village. «Sa mise en service réglera beaucoup de
problèmes. Ici, à Blaid, elle est indispensable à plus d’un titre.
N’oubliez pas que le travail dans les champs cause de nombreux risques :
morsures de serpents et de scorpions et en plus il y a aussi des
blessés. Ces derniers auraient au moins la chance de recevoir les
premiers soins sur place», a ajouté un autre intervenant.
Enfin il faudra dire que cette unité de soins évitera aux villageois de
se déplacer jusqu’à la polyclinique de Hmadna ou bien celle de Oued
Djemaâ qui n’arrivent plus à satisfaire les villageois.
A. Rahmane
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