Actualités : Dénonçant l’entrave de l’administration et la loi
électorale
La participation du FFS réduite à 29 wilayas
Contrairement aux élections locales de 2012, où il
était présent dans une quarantaine de wilayas, le FFS ne fera campagne
pour les locales de 2017 que dans 29 wilayas pour les 348 listes
électorales municipales et les 18 listes de l’APW. Cette situation, le
FFS l’impute à «l’administration et à la loi portant code électoral qui
constituent un véritable barrage pour l’exercice démocratique».
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Lors d’une brève conférence de
presse organisée hier au siège du parti, le premier secrétaire national
du plus vieux parti d’opposition démocratique a indiqué que la
participation du FFS aux élections locales du 23 novembre prochain est
«une autre forme de lutte et de résistance pour faire échec à ceux qui
veulent compromettre l’avenir de l’Algérie et dilapider ses richesses».
A ce propos, M. Hadj Djilani a précisé que «la préparation à ces
élections a eu lieu dans des conditions très difficiles», accusant
«l’administration et ses relais de faire barrage à une réelle
participation politique à ces élections».
Mieux, il ajoute que ces «entraves ont pour principaux objectifs»
«d’encourager les corrompus (ch’kara) et les personnes qui veulent
influer sur le déroulement de l’opération électorale».
«Les élus des partis du pouvoir et les walis favorisent les candidats
représentant ces mêmes formations politiques», a-t-il poursuivi,
évoquant des cas de refus de légalisation de documents de candidature
présentés sous le sigle du FFS.
En dépit de toutes ces considérations, le conférencier se dit confiant
quant aux chances du FFS de créer des surprises à l’issue du prochain
scrutin, rappelant que, lors des dernières législatives de mai 2017,
cette formation politique avait pu recueillir plus de 100 000
signatures.
Il a réitéré, à cette occasion, l’attachement du parti à l’initiative du
consensus national, qu’il veut «sérieux» pour, dit-il, une sortie de
crise pour le pays. C’est dans cette optique qu’il dira «que la
participation du FFS à ces élections est une autre étape pour expliquer
notre programme politique, sensibiliser les citoyens et les mobiliser
autour de leurs droits en élargissant l’espace de la lutte pour
construire un Etat souverain, démocratique et social pour lequel se sont
sacrifiés des militants et à leur tête notre défunt président Hocine
Aït-Ahmed et ses compagnons».
Lors de cette introduction faite sur les conditions de préparation de la
participation du FFS aux joutes électorales de novembre prochain, M.
Hadj Djilani annonce le nombre de listes électorales du FFS devant
prendre part aux élections municipales et wilayas. Cependant, il a tenu
à indiquer que son parti ne présentera pas de listes électorales au
niveau de l’APC de Birkhadem dans la wilaya d’Alger et ce, «suite à
l’absence d’un consensus entre militants pour la confection de la liste
électorale», d’où les «excuses présentées aux militants de la base pour
cette absence». Il est à noter que la circonscription administrative de
Birkhadem est considérée comme l’un des fiefs du FFS dans la capitale.
Cela étant, cette sortie médiatique du premier secrétaire national du
FFS, lui a permis de se prononcer sur certains sujets d’actualité. A ce
titre, il rappelle que «54 ans après la création du FFS, les martyrs et
les moudjahidine de la lutte pour la démocratie attendent une
reconnaissance de l’Etat et revendiquent leurs droits à être reconnus en
tant que tels».
Transition toute faite pour le conférencier de dresser un tableau
négatif de la situation que traverse le pays.
Pour le FFS, à en croire son premier secrétaire national, «l’Algérie ne
vit pas une crise économique comme veut nous le faire croire le pouvoir.
La question est beaucoup plus profonde que ça». «L’absence de confiance
entre le gouvernant et les gouvernés et l’absence d’un Etat de droit et
d’une justice sociale ont contribué à la fragilisation et la continuité
de l’Etat. La crise de l’Algérie est une crise politique, en premier, de
confiance et de gestion. En un mot, c’est une crise de gouvernance»,
a-t-il expliqué.
A. B.
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