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Rubrique Constances

Atavismes

Les «camarades», syndiqués ou non, qui voient décidément partout de la contestation sociale et des revendications, forcément «légitimes», sont certainement dans leur logique. En revenant ces derniers jours nous mettre en garde contre les conclusions faciles de ceux qui «voient l’intégrisme» à tous les détours de rue, ils se redisent. Ce qui vaut mieux que se renier, n’est-ce pas ? Après tout, certains d’entre eux ont fait mieux. A moins que ce ne soit… pire, puisqu’il y a des années, ils se sont employés, dans un exercice compliqué de gymnastique, à nous expliquer que les terroristes intégristes qui ont pris les armes contre l’Algérie pouvaient prétendre à des circonstances atténuantes. Dans le «meilleur» des cas, tous ceux qui ne pouvaient donc pas justifier leur entreprise devaient au moins la… comprendre. Ils ne pouvaient alors pas expliquer l’intégrisme et ses barbares prolongements, ils se sont lancés dans de hilarants «décryptages» sociologiques qui aboutissaient systématiquement à ce résultat : l’écrasante majorité des terroristes serait issue des couches les plus démunies et leur «colère» d’une autre nature que celle qu’on veut, injustement bien sûr, leur coller. Ils auraient été ainsi des pauvres sans perspective de changement de leur condition, sans offre de luttes politiques pacifiques et organisées. Tous ceux qui, avec beaucoup de légèreté, paraît-il, ont voulu faire d’eux des guerriers au service d’un projet politique et sociétal totalitaire et obscurantiste auraient eu tout faux, par erreur d’appréciation ou à dessein. Le projet a été publiquement revendiqué, le modus operandi assumé et la matrice idéologique évidente mais rien n’y fit. Orphelins de troupes acquises à leur propre projet, ils ont catalogué en détecter comme étant les leurs toutes celles qu’ils ont aperçues, partout, tout le temps. Depuis, leurs thèses sont tombées en désuétude, ils ont mis même un peu d’eau dans leur vin. Mais on ne peut rien contre certains atavismes. Depuis quelques jours, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. Un seul mot d’ordre : on ne veut plus de concerts de musique et autres spectacles et l’argent qui y est destiné doit être, même pas investi dans les projets sociaux mais… distribué aux nécessiteux. Dans la foulée, des slogans dont il est difficile de ne pas saisir la nature et l’émanation sont lancés. Des prières de rue ont été organisées et les accoutrements mis en évidence. Et voilà qu’on nous met de nouveau en garde contre les «conclusions hâtives». Bien sûr, le silence officiel est intrigant, bien sûr que le contexte peut tout expliquer, bien sûr qu’il y a moins de barbes et de qamis dans les rangs. Mais les exigences édulcorées, les slogans reformulés et une  composante relookée, ça n’explique pas autrement, ça inquiète plus.
S. L.

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