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Rubrique Constances

Confinés, ils rêvent de Bilal et de Zahir

Ils manquent à beaucoup de monde, Zahir et Bilal. Il arrive que ce soient les mêmes qui s’impatientent de les voir mais pas toujours. Indifféremment, on lorgne l’un ou l’autre, sinon les deux à la fois. Zahir et Bilal évoluent dans la même géographie, le reste est une autre… histoire. Oh, c’est vrai, en ces moments d’enfermement, beaucoup de monde manque à beaucoup de monde, c’est vrai. Ce n’est donc pas une originalité que des gens rêvent de voir les leurs. Crever d’envie de retrouver des amis, des parents, des collègues, des commerçants, des plombiers, des électriciens et parfois des voisins qu’on n’a pas aperçus depuis des semaines, voire des mois, ça ne surprend plus personne, c’est même intégré dans la « normalité ». C’est aussi vrai que l’enfermement, c’est parfois une vue de l’esprit chez… beaucoup de monde. D’abord parce que les contraintes « légales » en la matière ne sont pas aussi strictes ou sont carrément trop souples, vu l’ampleur du péril, ensuite parce que même pendant les heures où on est censé être impérativement à la maison, beaucoup de gens prennent des libertés qui peuvent coûter cher mais nous sommes déjà dans une autre histoire qui n’est pas forcément le sujet du jour, même si on n’en est pas loin, tout étant imbriqué depuis l’apparition de la saloperie. Pour revenir donc à Zahir et Bilal, ils avaient déjà la cote dans une… autre vie. Alors on imagine à quel point ils manquent à la communauté, maintenant que rien n’est plus comme avant. L’un et l’autre ont leurs « fans », parfois les mêmes. On rabâche mais en temps de pandémie et d’enfermement, tout le monde peut se permettre quelques libertés, surtout quand ce n’est pas interdit, surtout quand ça ne fait de mal à personne. On ne refait pas le monde, a fortiori quand il s’agit de choses qu’on n’est pas obligé d’expliquer. Zahir et Bilal manquent plus que les autres. Ils brassent large autour d’eux pour ainsi dire et souvent de loin, au-delà de leurs territoires. L’un en raison des « fidèles » qui viennent le voir, l’habitude a la peau dure. L’autre pour la même raison, ajoutée au fait que l’espace dans son créneau, autant dire la concurrence, rétrécit chaque jour un peu plus. Au point où en sont les choses, Zahir et Bilal sont devenus un rêve, s’ils ne sont pas déjà un fantasme. L’un un peu plus que l’autre, pour des raisons qu’on n’est pas obligé d’évoquer, tellement elles sont évidentes. « Quand cette saloperie sera derrière nous, la première chose que je ferais, c’est aller voir Bilal .» « Quand ce sera fini, je foncerai chez Zahir .» « Quand ce sera à nouveau possible, j’irai d’abord chez Bilal, puis chez Zahir .» Dans le coin ou même plus loin, c’est des phrases qu’on entend à satiété. Et pour cause, Bilal est coiffeur, Zahir barman.
S. L.

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