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Rubrique Constances

Footoirs

Un Etat fort est fort parce qu’il est légitime, juste et crédible. Tous ses démembrements institutionnels aussi. Ce que viennent de nous livrer les instances dirigeantes du football national en sont une parfaite illustration. Par l’exact contraire, aussi valable, bien évidemment. La Ligue nationale de football professionnel a pris des décisions dans la programmation de la compétition. On peut ne pas les comprendre et c’est le cas pour beaucoup de monde, manifestement. On peut ne pas les partager aussi, c’est le cas notamment de la direction de la JSK qui l’a fait savoir et c’est le moins que l’on puisse dire.
Parce que les dirigeants de la JSK n’ont pas fait que le dire, ils se sont engagés à ne pas les respecter. «La loi est mauvaise, changeons la loi», on en est loin. La loi est mauvaise, violons la loi. Dans le cas précis, «les décisions sont injustes, ne respectons pas les décisions». Et ça a payé. Le président de la ligue a été parachuté par décision politique. Il est aussi le président de la vraie vie d’un club de foot. Il n’est pas légitime. Il ne répond pas aux appels téléphoniques des dirigeants de la JSK et s’affiche au restaurant avec le premier responsable d’un autre club. Il n’est pas juste. 
Le président de la vraie vie et propriétaire du club en question est vice-président de la fédération. Dans le meilleur des cas, ce n’est pas sérieux. Le président de la FAF est lui-même le président de la vraie vie et propriétaire d’un autre club, ce n’est pas rassurant. Il a lui-même déclaré publiquement que la corruption ronge le foot algérien. Il ne va pas plus loin et personne ne lui demande ce qu’il compte faire en la matière. Désespérant. Le président de la ligue ou le président de la FAF, à moins que ce ne soient les deux, empêche deux clubs d’entamer la compétition pour cause de droits de participation non réglés. C’est bien, la rigueur. Mais ils accordent des délais à rallonges ouvertes pour un autre club qui n’a pas payé ses joueurs depuis des lustres. Toujours injuste, donc non crédible. Le président de la JSK a menacé de déclarer forfait pour un match et il allait manifestement le faire. Le président de la FAF, le président de la ligue et le… ministre des Sports ont parlé d’une même voix, même si les propos du dernier sont nuancés : «Tout le monde doit respecter les décisions des instances dirigeantes et le responsable de la JSK devrait assumer la responsabilité des conséquences de sa réaction», qu’ils ont dit. Le match a été reporté sur… décision politique. Mais dans le «politique», il n’y a pas que ce qu’on pense. Pour prendre des décisions fermes que tout le monde doit respecter, il faut être légitime, juste et crédible. Et surtout n’avoir rien à se reprocher.
Pour dissuader aussi. Le président de la JSK «promet» déjà de ne pas répondre à la convocation de la commission de discipline. Il ne voit pas ce qu’il pourrait bien y faire. Il a raison ou il a tort. Les deux, ce n’est pas possible.
S. L.

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