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Rubrique Constances

Le retour de Zorro

C’était donc les « contrôleurs des prix » qui étaient mobilisés pour imposer le port du masque, la distanciation sociale — ou physique, on ne sait plus quelle est la différence — et autres mesures-barrières. C’était… du temps où l’Algérie semblait sérieusement engagée dans la lutte contre la COVID-19, à l’instar de tous les autres pays du monde. Maintenant que ça fait quasiment partie de l’histoire ancienne, on s’en rappelle très bien. Il y avait des agents de l’administration publique, des policiers, des gendarmes et même quelques « associations » du genre qu’on nous sort à chaque fois qu’on veut nous convaincre qu’il y a tellement de monde pour s’occuper de notre bonheur qu’il ne peut pas nous échapper, même si nous nous entêtons à le bouder. Ça nous revient à l’esprit parce que le ministère du Commerce vient d’instruire ses services pour battre le rappel des troupes et remobiliser les braves contrôleurs des… prix pour aller à nouveau traquer les commerçants défaillants en matière de mesures de protection. Ça va être une vraie surprise pour ces derniers qui doivent vraiment être convaincus que cette histoire de bavettes, de gel, de prise de température et tout le « tralala », c’était terminé et bien terminé. C’est que depuis qu’on a laissé tomber sans crier gare, il s’est vraiment écoulé du temps ! On ne sait pas si la police, la gendarmerie et nos émouvantes associations préposées au bonheur et la joie de vivre vont aussi être de la partie cette fois-ci. Mais à moins d’un tsunami, on ne peut pas imaginer les uns sans les autres. C’est comme ça, il y a des choses tellement évidentes, tellement naturelles dans ce qu’elles ont toujours été par le passé qu’il devient saugrenu de les imaginer autrement. Mais dans un train, si les wagons sont importants, c’est quand même la locomotive qui les entraîne. Même si dans le cas précis, il est difficile de comprendre pourquoi les « contrôleurs des prix » seraient les « leaders » d’une opération qui n’est pas censée leur « revenir de droit ». Ça se passe dans l’espace commercial certes mais c’est tout de même une action de santé publique, d’une telle ampleur qu’elle nécessite la mobilisation de tous. Il paraît que le « relâchement » est dû à un ordre de priorité finalement pas très évident. Il fallait contrôler les prix… libres parce que c’est le Ramadhan ! Le Covid pouvait attendre. Le problème est qu’il ne peut apparemment plus attendre. Plus compliqué, c’est bientôt l’Aïd et l’ordre des priorités va encore s’inverser, ou se renverser, allez savoir. Puis, l’Aïd jouera les prolongations et nous voilà déjà en été. On ne va pas encore bouder notre bonheur, même quand ceux qui s’en occupent disparaissent, pas vrai ? Au fait, à quoi servent les contrôleurs des prix dans une organisation du commerce où les prix sont libres ? À s’occuper des bavettes, on a compris. Et après ?
S. L.

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