Le wali, le chef de daïra, le maire...

La semaine ne devait pas être pénible. Et pour cause, c'était la rentrée scolaire. Rien ne peut être désagréable quand les enfants vont à l'école. Il est des choses comme ça, qu'on ne peut pas pas associer sans être injuste, dans le meilleur des cas. Sinon, on est carrément ridicule et il n'y a rien de plus pénible. Évidemment, il y a les sempiternelles questions qui troublent la fête ou pire, pourrissent la vie. Il y a toujours des problèmes de livres et de fournitures, il y a les nouvelles incertitudes comme l'anglais ou la tablette mais la rentrée est la rentrée, quoi qu'on dise, pas vrai, les enfants ? La semaine a été pénible. Il devait pleuvoir sur plusieurs wilayas de notre vaste et beau pays et plutôt généreusement. Il a plu par endroits mais dans quelques endroits, c'était tout simplement une.... fausse alerte. Une vraie et terrible désillusion ? Attendons un peu, le ciel n'a peut-être pas dit son dernier mot. La semaine a été pénible. De drôles de choses sont apparues depuis quelque temps dans la faune et la flore du Djurdjura. Il y a d'abord quelques arbustes qui jaunissent anormalement alors que ce n'était pas dans leur nature, ce qui fait craindre quelque maladie susceptible de s'étendre au reste du patrimoine forestier. Il y a ensuite une inquiétante «mutation» chez les singes qui squattent maintenant les habitations de certains villages dont ils ont dévoré les récoltes, quand ils ne vont pas se servir dans les.... cuisines ! La semaine a été pénible. Quand le wali, le chef de daïra et le maire d'une grande ville comme Skikda sont devant les juges pour corruption, c'est toujours différent des autres affaires qui paraissent au citoyen un peu trop éloignées de leur espace vital. Là, on est comme plus concernés, voire impliqués. On a même l'impression que la justice est en train de nous... rendre justice. Présomption d'innocence ? Bien sûr.
S. L.