Placeholder

Rubrique Constances

Les juges, les enseignants et l’info en déclin

Depuis près d’une année, des informations passent inaperçues alors qu’elles auraient grassement fait l’actualité en d’autres temps, pas si lointains. Ce n’est pourtant pas leur importance - ou leur gravité - qui s’est retrouvé en déclin en raison de l’évolution des choses ou d’un concours de circonstances. Le pays s’est installé dans une telle situation que rien ni personne n’a réussi à détourner le regard des Algériens de ce qu’ils considèrent au-dessus de tout, à juste titre par ailleurs. Chez tous ceux qui sont résolument et sincèrement engagés dans la contestation populaire pour un changement de système, la chose est entendue : dans l’Algérie du Hirak, seul compte la persévérance dans l’action pour l’aboutissement de ses objectifs. Cette détermination à «garder le cap» est ainsi motivée : éviter d’ouvrir d’autres fronts de batailles qui ne feraient que disperser les énergies du mouvement, et du coup, le vulnérabiliser. D’une manière générale, ça ne manque pas de cohérence. Les graves errements de l’activité nationale parcimonieusement rapportés par les médias ou transmis de bouche à oreille sont intimement liés au mode de gouvernance contesté. Ils trouveront donc la solution avec sa fin, dans la nouvelle Algérie à entreprendre. C’est d’autant plus cohérent qu’en matière de «dispersion» et d’ouverture d’autres fronts, le pouvoir n’a pas manqué… d’initiatives. Il a tenté de déplacer l’attention sur le terrain social, pris diverses «mesurettes» avec l’arrière-pensée que le mouvement se trompe de combat et introduit sournoisement quelques «revendications» portées par un pan du Hirak dont il est permis de douter quant à son existence réelle. Les dernières informations qui auraient pu largement faire l’actualité nous sont rapportées dans le «Périscoop» du Soir d’Algérie, dans son édition d’hier. Au concours de recrutement des enseignants, il a été signalé plusieurs cas de triche aux épreuves. Dans l’absolu, il n’y a pas vraiment quelque chose d’étonnant en la circonstance. On a triché au bac, au concours d’accès des médecins au résidanat… on a triché partout. Il n’y a par conséquent aucune raison qu’on ne le fasse pas chez les postulants à un poste d’enseignant. Mais ce n’est pas parce que ce n’est pas étonnant que ce n’est pas grave. Et que ce n’est pas digne d’intérêt !
Après les prétendants à l’enseignement, c’est au tour des… magistrats. Selon la même source, des candidats au poste de juge ont été surpris en flagrant délit de triche lors du dernier concours du genre. Ce n’est ni plus ni moins étonnant. Les magistrats sont, certes, un peu plus «populaires» que les enseignants, ils ont même été les «stars» d’un moment de la protestation, mais les deux coulent de la même source. Et comme rien n’a vraiment changé sur le fond, les enseignants comme les juges tricheurs passent pour des détails, que l’information passe inaperçue ou qu’on en parle quand même, dans un court intermède, entre un sujet sur la libération des prisonniers et un autre, sur le vendredi à venir.
S. L.

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Affaire USM Alger - RS Berkane La décision de la CAF tombe !

  2. Alger 22 blessés dans une explosion de gaz survenue dans un logement à El-Malha

  3. Économie algérienne 400 milliards USD de PIB dans quelques années

  4. Coupe de la CAF, RS Berkane compte jouer avec le maillot de la "honte" Vers le forfait de l'USM Alger

  5. Alger Démantèlement d'un réseau international de trafic de drogues dures

  6. Air Algérie lance son offre « OSRA » destinée aux familles pour l’été 2024

Placeholder