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Rubrique Constances

Les transporteurs de Mila, le pays profond et le pays tout court

Si vous ne lisez pas les articles traitant de l’actualité régionale, vous passez forcément à côté d’informations d’une extrême importance. Du genre de celles qui ne se ratent pas mais échappent quand même à l’attention du lecteur le plus vigilant. C’est difficile à expliquer mais c’est comme ça, il y a des faits qui subissent le «double filtre». D’abord parce qu’ils sont l’émanation de «l’intérieur du pays» qui ne suscite pas autant d’intérêt et ne mobilise pas autant de monde que ne le laissent supposer les discours, aussi populistes qu’obséquieux. «Le pays profond», les «zones enclavées» et, depuis quelque temps, les «zones d’ombre», ce n’est peut-être pas tout à fait une vue de l’esprit mais, souvent, on n’en est pas loin. Apprécions donc cette info de notre correspondant local. Elle est doublement intéressante. Les faits se déroulent à Mila mais leurs implications sont le reflet d’une situation nationale dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle est inquiétante. Voyons : «Des centaines de citoyens originaires des cités périphériques sont restés en rade faute de moyens de locomotion. Les dizaines de transporteurs assurant les liaisons urbaines à l’intérieur de Mila sont entrés en grève illimitée, mettant à rude épreuve la population des cités de Sennaoua, d’El-Kherba, de la DNC et de Sidi-Segheir», nous apprend notre correspond local.  Les grévistes revendiquent l’annulation des pénalités prononcées contre eux dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation de la Covid-19, ainsi que la suppression des restrictions concernant le nombre de passagers à bord. Normalement, ça se passe de commentaire, mais essayons quand même. On connaît déjà la performance de nos transports urbains privés. Des véhicules souvent - pour rester gentil - bringuebalants et sales, des receveurs en claquettes inspirant la peur, des charges jusqu’à ce qu’étouffement s’ensuive, des arrêts quand on veut où on veut, des attentes selon les humeurs, des augmentations de tarifs arbitraires…  Depuis la crise sanitaire, on aura remarqué, presque sans surprise, comment ces braves prestataires de service veillent sur la santé des Algériens.  Si vous avez le moindre doute, les motivations du débrayage de Mila et les revendications des grévistes vous réconforteront. Ne faites même pas attention à leur détermination : «Nous poursuivons notre grève jusqu’à la satisfaction de nos deux revendications, à savoir la suppression des amendes pour non-port de la bavette et de toutes les restrictions inhérentes à la réduction du nombre de voyageurs à bord.»

S. L.

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