Morts de pluie - Les élections françaises en Algérie - Loucif et Mehdi - Un pass pour Tchaker ?

La semaine a été pénible. Dans le vaste et beau pays qui est le nôtre, on meurt dans la capitale parce qu’il… a plu, parce qu’il y a encore des habitations qui menacent ruine depuis des lustres et parce qu’il y a toujours des Algériens qui y vivent encore à l’orée de l’année 2022. Sur la question, il n’y a vraiment plus grand-chose à dire. Les caprices météorologiques et leurs conséquences tragiques sont récurrents, on n’y peut rien mais ce n’est pas la régularité de la pluie qui tue. Contre l’incurie managériale et l’irresponsabilité politique, on peut, par contre, faire beaucoup de choses. Quoi ? C’est devenu fatigant, vraiment lassant. Le problème est que c’est aussi… tragique, souvent.
La semaine a été pénible. L’autre sujet lassant nous vient de l’autre côté de la mer. Il faut dire que dans le genre, on nous en envoie beaucoup, ces derniers temps, à partir de l’Hexagone. C’est normal, les élections françaises ont toujours intéressé nos compatriotes qui boudent rarement leur bonheur de s’y coller. Et les candidats, leurs représentants et leurs mandants leur en fournissent volontiers les raisons. Surtout quand la maigreur des thèmes de campagne et l’inconsistance des prétendants font facilement déborder les enjeux politiques du scrutin. C’est le cas de la présidentielle en perspective.
C’est presque aussi récurrent que la pluie, les dégâts moindres, heureusement.
La semaine a été pénible. Deux messieurs du sport national ont tiré leur révérence après avoir livré l’ultime combat contre la maladie. D’abord Mehdi Cerbah, sans doute le plus grand gardien de but du foot algérien. Son nom est intimement lié à la brillante sélection nationale des années 1980 et le match héroïque qu’il avait sorti contre l’Allemagne en Coupe du monde 82. Avant ça, il avait été aussi présent dans tous les grands succès de la JSK. Ensuite, Loucif Hamani, l’artiste du ring qui a soulevé et entretenu des passions au-delà des amoureux de la boxe. Son élégance, son courage et son humanité ont fait de lui une légende du sport. Mauvaise note pour certains médias qui n’ont pas retracé son parcours avec la rigueur professionnelle qu’il mérite.
La semaine aurait pu être moins pénible. Des matchs de foot, quand, en plus, il s’agit des Verts, on en redemande toujours. Et ça tombe bien, à l’heure où se rédigent ces lignes, l’EN mène par trois buts à zéro au Caire face à Djibouti. Inutile d’ajouter que le Burkina était mené face au Niger, puisque ce n’est pas important. Mais ces derniers jours, il n’y avait pas que le foot, le vrai foot. Il y avait ces amis du Burkina qui ne savant plus quoi nous sortir pour nous déstabiliser et c’est normal, quand on veut gagner l’Algérie alors qu’on a souffert pour égaliser contre le Niger ! Il n’y a pas que ça, la FAF décide d’autoriser 14 000 supporters des Verts à entrer à Tchaker mardi, contre le Burkina Faso. Puis, la meilleure : le « certificat de vaccination » ! Sérieux… ?
S. L.