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Rubrique Constances

Sérieux, c’est terminé la Covid-19 ?

Il faudra bien qu’on nous le dise. La question est dure à entendre, elle est même un tantinet bébête mais telles que les choses se présentent, elle se pose quand même, avec toutes les autres, qu’elle charrie avec elle, immanquablement : est-ce que la pandémie de coronavirus est définitivement terrassée dans notre pays ? Est-ce que son évolution est parfaitement maîtrisée ? Est-ce que le pays n’est en aucun cas concerné par les dangereuses et diverses mutations signalées à travers le monde ? Si aucun cas de contamination dans les nouvelles versions de la maladie n’a été enregistré, a-t-on pour autant pris toutes les dispositions pour mettre les Algériens à l’abri de ses manifestations ? D’abord ce constat : depuis quelques semaines, les autorités politiques et scientifiques communiquent très peu pour ne pas dire pas du tout sur la question. Trois conclusions sont possibles dans ce cas. La première est largement intégrée au sein de l’opinion même si elle fait partie des vieilles certitudes, à toujours prendre avec des pincettes : elle participe de la volonté manifeste dont ferait preuve le pouvoir politique pour nous cacher des choses. Les vieilles certitudes populaires sur leurs gouvernants ont ceci de tenace : pour en venir à bout, il faudra une vraie révolution dans leur action, leurs réflexes et leur… discours. En l’occurrence, ce n’est pas faire preuve d’injustice de remarquer qu’on en est vraiment loin. Dans le cas précis comme sur d’autres questions, d’ailleurs. Sinon, et c’est le deuxième constat, on aurait quand même pu continuer sur la même lancée dans les appels à la vigilance, dans l’effort pédagogique et dans les mesures de prévention. Le dispositif général n’était pas un exemple de performance mais il était… là, surtout que sur le terrain, l’ampleur de la pandémie n’a jamais inquiété outre mesure, comparée à la situation de pays d’un tout autre niveau de développement.

Troisième et dernière conclusion enfin, on la voyait venir dès le début, cette suspicion qui n’était pas faite pour arranger les choses. A l’évidence, les grands malheurs s’affrontent dans la confiance entre ceux qu’ils frappent. C’est dans l’effort collectif conjugué que se dessinent les stratégies de lutte et l’exécution du combat. Ce n’était pas acquis, non plus et c’est le moins qu’on puisse dire. La conjoncture politique y a ajouté de la difficulté à la difficulté. D’un côté, le pouvoir politique n’a pas appris aux Algériens à le mettre au-dessus de tout soupçon. Même dans les situations les plus périlleuses, il n’a jamais renoncé aux tentations les moins vertueuses. Et de l’autre, des Algériens échaudés qui peuvent coller les crimes les plus impensables à leurs gouvernants, uniquement parce que leurs états de service ne sont pas faits pour les en disculper. Alors, nous en avons fini avec le coronavirus ? Certainement pas ? Pourquoi on ne nous dit presque plus rien alors ? On ne nous dit ni la chose, ni son contraire et pourtant, dans la rue, dans tous les espaces publics, ceux qui n’ont jamais fermé et ceux qu’on vient de rouvrir, tout semble comme avant… la vie normale, quoi !
S. L.

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