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Rubrique Constances

Vacances et convalescences

Les premières chaleurs - franchement laborieuses - d’un été capricieux, des lendemains d’Aïd toujours poussifs et une convalescence de Ramadhan toujours tenace, ce n’est pas vraiment fait pour booster une actualité politique. Déjà pas très flamboyante en temps «normal» pour plein de raisons dont la plus importante est la désaffection consacrée du citoyen ordinaire pour «la chose», l’activité politique n’enthousiasme pas les foules en dehors de quelques fugaces instants de fulgurance où le citoyen se sent directement concerné. Même s’il ne sent à aucun moment que son intérêt, voire son implication pourrait, d’une manière ou d’une autre, peser sur le cours des événements. L’un dans l’autre, c’est aussi et surtout pour ça qu’il se tient à distance respectable de tout mouvement du genre, qu’il soit l’émanation des gouvernants, de leur tentaculaire périphérie ou de ceux qui font office de classe politique. Appréhendée, non sans raison, comme une «affaire» qui ne le concerne pas, l’action politique  peine à susciter son intérêt. Et ceux qui ont la prétention de travailler pour son bonheur sans demander son avis et ignorent ses préoccupations quand ils font semblant de le consulter sont payés par de magistraux et cinglants retours d’ascenseur. Cela confère à l’activité gouvernementale, parlementaire ou partisane sa véritable nature : une gesticulation permanente dont le seul souci est de maintenir un minimum institutionnel formel destiné à entretenir l’illusion autour de soi et prolonger le fait accompli par-dessus tout. Ceci, dans le «meilleur» des cas, parce qu’il arrive même qu’on éprouve du mal à maintenir en marche la machine à rengaines qui tient lieu de vie politique. Comme on se sent toujours dans l’obligation de fournir des explications à une opinion publique qui ne lui en demande pas vraiment, il prend ce qu’il a à portée de main comme arguments.  Même si on ne les formule pas toujours dans des termes clairs, tout  le monde aura… tacitement compris. Censés nous guérir de nos tares, nos politiques dans leurs différentes déclinaisons les reproduisent systématiquement, le cœur à l’ouvrage et la main sur le cœur. Ils ont du mal à soutenir le rythme que leur impose l’usine à flonflons, ils arrêtent la chaîne de fabrication quand personne ne trouve à redire. Ils voudraient peut-être bien que quelqu’un leur reproche de ne pas travailler pendant le Ramadhan, cela pourrait signifier qu’ils suent le reste de l’année.  Et puis, n’est-ce pas qu’ils font «comme tout le monde», en bons fils du peuple ? C’est l’été et ils ont droit aux vacances, pour «récupérer» des efforts consentis pendant onze mois. Ou plus, puisque les préposés à notre bonheur n’ont droit qu’à quelques jours de congé pendant lesquels ils «doivent rester joignables» et tout et tout. C’est l’été, ils travaillent mais on ne les voit pas. Après, on passera à autre chose. Il se peut même qu’on nous sorte quelque chose de «spécial» parce que cette année, la rentrée sera… spéciale.
S. L.

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