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Rubrique Contribution

À propos de «l’Algérie n’était rien du tout»

Par Kamel Khelifa(*)
La journaliste politique de CNews, Véronique Jacquier, a affirmé, toute honte bue, que «la France a colonisé l’Algérie pour mettre fin à la piraterie barbaresque et à l’esclavage en Méditerranée pratiqués par les musulmans…» Il est à croire qu’il s’agit là d’actions médiatiques concertées, puisque ces derniers jours une foule d’articles dont les auteurs de l’Hexagone se rappellent soudain (alors que les policiers US étouffent des jeunes Noirs jusqu’à ce que mort s’ensuive) de la traite d’esclaves africains par les Arabes et les musulmans : des Africains installés au Yémen, victimes du racisme des musulmans (F24) ; des Africains-Iraniens objets de l’esclavagisme arabo-musulman ; Véronique Jacquier, avec sa sortie sur l’esclavage par les musulmans dans la Régence d’Alger…

De CNews, de sa journaliste et de ses chroniqueurs
Il est certain que cette dame reprend à son compte l’histoire colonialiste de son pays, écrite comme le veut l’usage par les vainqueurs, pour justifier les actes de barbarie et de pillage de nombreux pays d’Afrique, des Amériques, du Moyen-Orient et d’Asie, à coup de propagande politique autant fabulatrice que mystificatrice.
Pour ma part, je ne vais pas verser, comme cette propagandiste de la colonisation honteuse, dans la surenchère, pour laquelle elle est payée par son employeur Françafricain Vincent Bolloré. Notons que l’écrasante majorité des médias français appartient à des entrepreneurs du CAC 40, à l’instar de cette chaîne d’info en continu, qualifiée du reste par le journal français le Monde, appartenant lui aussi à la même combourgeoisie, de «télé du clash permanent». Pour faire gratin, cette chaîne abrite en son sein des animateurs du genre Eric Zemmour, L. Ferrari, P. Praud, et il ne manque à ce beau tableau de famille que BHL, quoique ce philosophe de bimbeloterie soit chez lui sur tous les plateaux de télévision.
Aussi, pour brillanter ce beau monde, paraissant issus pour la plupart du quartier du Marais, à Paris, la chaîne s’attache les services de Marion Maréchal-Le Pen (sans doute pour bien souligner ses orientations de chaîne anti-Arabe et anti-islam, de surcroît quand on sait que son directeur fauteur n’est autre que Serge Nedjar) ; celui qui veut imiter bêtement ce que fait plus ou moins bien Fox News (de Rupert Murdoch), comme genre de média en quête d’audimat, à coup de provocations ; phénomène devenu chez l’élite occidentale un droit, comme celui instauré dans l’empire romain par Valérius, accordé à titre de privilèges aux Praticiens (seulement !!). La provoc à tout va ! Je suis Charlie ! Donc je fais ce qui me plaît, au nom de la liberté… Ainsi parle aux Français l’élite médiatique et financière française…
Aussi disais-je qu’il n’est nullement dans mon intention de polémiquer avec cette dame, au risque de paraître épouser les thèses officielles de mon pays, dans un débat qui se terminera au mieux par une seule sentence : «C’est parole de l’une contre parole de l’autre.» Personnellement, je charge l’autre histoire (la vraie), contenue dans les archives françaises (dont le grand public français n’en a pas connaissance) de se faire l’écho de ma voix...    

Du projet de «mettre fin à la piraterie barbaresque»
Il n’est pas interdit de se demander pourquoi la France a attendu trois siècles (1515-1830) pour se décider à agir contre la piraterie et l’esclavage (soit dit en passant, mode de commerce et/ou de guerre pratiqué  par toutes les puissances et sur toutes les mers) ; ce qui fit dire au consul d’une chancellerie scandinave, à Venture de Paradis, un voyageur français ayant vécu à Alger au XVIIIe siècle : «…La divinité qu’on encense en Europe, sous le nom d’intérêt du commerce, fait souffrir aux princes européens mille humiliations…». En réalité, la Régence ottomane, en dépit de ses travers, a permis à toutes les puissances de l’époque, en pleine rivalité commerciale sauvage entre elles, la libre pratique maritime dans le bassin méditerranéen, en payant tribut à des corsaires d’un empire, que de se voir piller corps et biens par des pirates incontrôlés et incontrôlables…
En dehors de la corsairerie, la course maritime se faisait également par l’entremise de boucaniers, armés généralement par le Capital juif, avec de véritables flottes comptant plusieurs bateaux. Ces expéditions maritimes se rendirent tristement célèbres notamment dans la traite négrière le long des côtes d’Afrique, où le combat fut inégal entre des tribus africaines désarmées et des négriers venus les prendre par surprise.
C’est lorsque la GB devint «l’empire où le soleil ne se couche jamais» (dixit De Rothschild), menaçant de prendre ses distances et une sérieuse supériorité sur ses rivaux espagnol et français, que ces derniers, notamment, durant le règne de Napoléon Bonaparte, songèrent à s’emparer de l’Afrique du Nord.
La priorité fut réservée en premier à la colonisation de l’Égypte car le risque fut grand, pour les stratèges français, de voir la GB s’emparer totalement de cette contrée stratégique, verrou pour le contrôle du commerce des Indes et du Moyen-Orient. Mais la France, empêtrée dans les guerres napoléoniennes en Europe jusqu’en 1804, ne pouvait durablement tenir sur plusieurs théâtres d’opération, dans lesquels elle fut engagée.
Lorsque Bonaparte réalisa sa méprise, en effectuant une expédition à somme nulle, dont son prestige personnel en prit un coup, il revint en catastrophe à Paris, avec un obélisque comme seul butin de guerre pour se consoler ; ce trophée de l’Égypte pharaonique plastronne encore aujourd’hui sur son piédestal à la place de la Concorde, comme symbole du pillage des autres nations par la France, au pays des droits de l’Homme et des valeurs morales, inspirés par les Lumières. Cependant, Napoléon ne se fit pas faute de faire réaliser par ses espions une reconnaissance des lieux, assortie de repères de débarquement, des pays à coloniser (Égypte, Algérie, Tunisie, Maroc) par différents espions…

Des desseins d’invasion de l’Algérie
Voici ce que les archives françaises révèlent sur les visées d’invasion de notre pays par la France, se fondant sur les reconnaissances des lieux établis en 1808 par le colonel Jean-Yves Boutin, espion français dont les plans viendront conforter les écrits antérieurs de Charles-François Dubois-Thainville, ancien consul général de France à Alger depuis 1800. (Infra). Celui-ci adressa un volumineux rapport à Champigny, ministre des Relations extérieures, nommé en remplacement de Talleyrand par Napoléon Ier, qui ruminait son plan d’invasion de la Régence.
Comme justification à l’invasion de l’Algérie, le site du pied-noir, Jean Marchioni  (l’Algérianniste n° 113, www.cercle algérianiste2607.fr/archives) nous dit : «Le débarquement à Alger est envisagé pour venger les affronts répétés au pavillon national français, perpétrés par les pirates algériens…»  Version des pieds-noirs ânonnée par Véronique Jacquier et par tous les autres suprémacistes pour se donner bonne conscience aux yeux du monde, afin de justifier l’invasion des autres peuples...
Les faux arguments de la bien-pensance ne manquent pas : Rudyard Kipling, le chantre de l’impérialisme occidental, présente le colonialisme «civilisateur» comme étant le «fardeau de l’homme blanc»… Ça, c’est l’hypocrisie de la perfide Albion qui vous ôte votre liberté en vous offrant de la fausse charité chrétienne en échange.
Mais dans le fond, l’Occident restera surtout fidèle à l'enseignement de Saint Thomas d'Aquin qui disait : «Si la nécessité devient évidente, il est légitime d'utiliser le bien d'autrui pour subvenir à ses propres besoins.»

Du prétexte de mettre fin à l’esclavage des chrétiens par les musulmans
Aussi, la journaliste de CNews rajoute grossièrement  à la bravoure du «justicier vengeur» français contre la piraterie  une dimension plus pathétique en lien avec l’abolition de l’esclavage, commis par les musulmans. Pourtant, la France n’était en rien concernée par les prises de captifs chrétiens, dès lors que cette puissance (comme du reste les Usa, la GB, l’Espagne, etc.) passait des pactes avec la Régence de dispense d’emprisonnement des sujets de ces pays (éventuels otages en instance de rachat) que des consuls ou autres émissaires négociaient à Alger leur libération ; moyennant tribut régulièrement versé pour les pays ayant accréditation auprès de la Régence ;  le peu de pays en guerre contre elle subissait en effet l’esclavage, même s’il n’était pas dans l’intérêt de la Régence d’entretenir des esclaves en les laissant sans exploitation… Rome utilisait les esclaves comme rameurs dans les galères, mais la Régence ne disposait pas de gros navires, outre que depuis l’introduction de navigation à voile, les bateaux n’avaient plus besoin de cette main-d’œuvre ; de plus, les marchands d’esclaves répugnaient à acheter des esclaves blancs, à l’exception des femmes, mais qui représentaient un nombre insignifiant...
Miguel de Cervantès, Diego Haedo, le Père Pierre Dan, etc., furent des captifs et non des esclaves, ayant, certes, quelques servitudes mais disposaient tout de même de libertés, même si celles-ci furent parfois restreintes ; c’est tout le contraire des esclaves taillables et corvéables à loisir, moyennant un bol de pois chiche ou de haricots, que seuls les esclaves africains pouvaient endurer…
Véronique Jacquier voulait jouer sur le pathos tricolore français, une façon comme une autre de faire dans la manipulation politique habituelle de l’opinion, spécialité de nombreux médias français, en rétrocédant aux musulmans le jugement porté par l’histoire sur l’Occident en général et ses détenteurs de capitaux (majoritairement juifs) en particulier ; ceux-ci achetaient des esclaves à l’effet de les revendre, pour le compte de royaumes anciens jusqu’à l’empire états-unien naissant ; ce dernier abolira l’esclavage en 1863, par A. Lincoln, dans la foulée de la deuxième tentative d’interdiction française de l’esclavage en 1848, après l’échec pitoyable de l’abolition lancée en grande pompe de 1794, à travers le Code noir.

Ce texte ne fut rien d’autre qu’une codification en bonne et due forme de l’esclavage, au lieu d’un code de bonne conduite et d’interdiction de la traite, tel que prétendument promulgué la première fois en 1665 par Louis XIV et revu par Louis XV en 1724. Les marchands juifs d’esclaves le foulaient aux pieds régulièrement, pour la simple raison que ce sont eux qui finançaient les guerres des empires, notamment celles de Napoléon ; dès lors le capitaliste confiait-il ses navires à des chefs de bandes forbanis, eux-mêmes placés sous la supervision de gardes-chiourmes, à la solde de l’armateur capitaliste.
N’est-ce pas étrange qu’un pays esclavagiste (comme la France) puisse voler au secours d’esclaves, qui lui sont étrangers, fussent-ils chrétiens… Quid des esclaves noirs, traqués à travers le continent et expédiés en Amérique par le capital juif qui armait les navires, assurait la solde des boucaniers et les salaires des gardes-chiourmes ?…
Évidemment, la Jacquier ne peut piper mot de la traite négrière, en lien avec ces bailleurs de fonds, risquant de se faire mordre les mollets en prononçant seulement le mot juif ou de subir le couperet de la Loi Fabius-Gayssot, risquant de lui trancher la tête et son boulot… Cette dame doit sans doute ignorer que l’islam a officiellement aboli l’esclavage, depuis l’affranchissement de Bilal (un esclave africain qui fut le premier muezzin à faire l’appel à la prière), par le Prophète en personne… Dès lors, l’Islam (comme les autres religions), ne peut être comptable de la cupidité des mécréants au sein de sa communauté !

Quelles sont les vraies causes de l’invasion de l’Algérie
- Causes économiques

Les visées économiques réelles sont contenues dans le rapport du consul Dubois-Thainville qui reprend l’essentiel de l’ouvrage de l’espion Boutin, dont voici un extrait : «La plaine de la Mitidjiah, dont la partie orientale touche à la ville d'Alger, est par son climat, sa position et la fertilité de son sol une des étendues de terrain la plus riche du globe. Son étendue est de 1000 milles carrés environ ; elle est arrosée par une quantité de fontaines et de rivières qui descendent des montagnes voisines et elle peut nourrir une population plus grande, comparativement, que tout autre plaine du monde. Si par le cours des événements, cette contrée malheureuse pouvait jouir un jour du bonheur et des bienfaits de la civilisation, la ville d'Alger deviendrait, par les ressources naturelles de la plaine de Mitidjiah, une des villes les plus opulentes des bords de la Méditerranée... Mais le despotisme barbare du gouvernement ottoman a fait de cette contrée fertile un désert inhabité et sans culture.»

- Causes de pillage du trésor de la Casbah
L’historien français Michel Habart, auteur du livre intitulé «L’histoire d’un parjure» (éditions de Minuit, Op. Cit. P. 10 et suivantes), relate pour sa part un vaste complot orchestré par Talleyrand, auquel furent mêlés le consul français Deval et deux comparses juifs (Bacri et Bushnach), à l’origine de la dette des achats de blé par les armées françaises, dont le recouvrement des sommes en jeu n’a jamais été officiellement effectué.
 Les desseins de cette bande de malfaiteurs fut non seulement de ne pas rembourser la dette mais de s’emparer du fabuleux trésor de La Casbah, estimé entre  150 à 200 millions de francs ; Habart révèle qu’une partie du trésor fut subtilisé durant la pénétration par l’armée française à la Casbah  par ceux que l’intendant militaire Flandin (scandalisé) qualifiait dans un rapport officiel à la hiérarchie militaire de «pilleurs de la Casbah»…

- De la dette sur les blés vendus à l’armée française
Derrière ce complot relaté par Habart se tiennent les associés Michel Bushnach et Jacob Cohen Bacri, placés alors en situation de monopole sur une partie du commerce extérieur de la Régence par Hussein Dey.
Les deux complices allèrent jusqu’à soutenir les ingérences françaises au Moyen-Orient, marquées par les expéditions, entre 1793 et 1799, de Napoléon Bonaparte en Égypte et en Palestine, en vendant du blé à crédit, à l’insu de la Porte Sublime. L’affaire fit grand bruit, à cette époque, quand les silos à blé en Algérie furent presque vides et la famine touchait les couches les plus défavorisées parmi les populations algériennes... Les conséquences concrètes de cette roublardise furent le saccage en 1805 du quartier juif d’Alger par des émeutiers affamés, issus de différentes communautés, à la recherche de ceux que la vindicte populaire désignait comme responsables de leur malheur, en l’occurrence les Bacri et Bushnach dont deux membres de leur famille furent assassinés.
Ces évènements malheureux touchèrent également des commerçants juifs ayant en partage l’ordinaire des autochtones, en tous cas sans accointance avérée avec leurs coreligionnaires visés (des capitalistes embourgeoisés et âpres à la curée).
Cette affaire est présentée par le site de propagande  http://www.merselkebir.org/juifs.htm comme étant «un pogrom provoqué par les autorités ottomanes qui faisaient subir l’arbitraire à des juifs méprisés et souvent victimes de brimades…» ; jérémiades ne pouvant plus émouvoir quiconque.
Vingt-cinq ans après, c.-à-d. en 1825, les dettes de 14 millions de francs, contractées par la France pour la fourniture de blé à ses armées, restaient prétendument impayées, avec toutes les conséquences que cela entraînait pour le trésor de la Régence...
En 1827, le Dey d’Alger finira par apprendre que les deux associés juifs avaient reçu des acomptes de 7 millions de francs (en deux tranches de 4 et 3 millions de francs) déjà en 1819 ; suite à une entente secrète avec Talleyrand, de connivence avec son protégé Pierre Deval, Consul de France à Alger.
Le Dey harcèle de questions Buschnach (Bacri avait opportunément pris les devants en s’installant à Paris d’où il entretenait une correspondance suivie avec son comparse) sur la véracité de l’information, selon laquelle les Français avaient payé la moitié de la somme, depuis des années... Bushnach niera en bloc l’accusation d’avoir négocié avec les Français les modalités de paiement de la dette et conseillera même au Dey, sur recommandation de son complice à Paris, d’écrire au gouvernement français de la Restauration, pour réclamer la dette de la société Bacri-Bouschnach, comme si celle-ci appartenait à la Régence.
Ce que fera Hussein Dey, sans se douter qu’il venait de fournir à la partie française le prétexte tant attendu, pour reprendre l’expédition laissée en plan en 1808 par Napoléon Bonaparte, du temps de Mustapha Pacha.
En avril 1827, le Dey convoque le Consul Deval pour connaître les suites réservées à cette affaire. Celui-ci apprendra au Régent que les Bacri et Bushnach ne réclament plus de dettes à la France, payables à Alger. Et d’ajouter que Bacri, ayant opté pour la nationalité française, réside désormais en France, et son associé Buschnach retourna dans sa Toscane natale… La discussion dégénère et le Dey aurait menacé de son éventail le Consul français, à en croire le récit de Deval.  Le casus belli recherché par la France venait de lui être donné par le Dey.
Quand on examine de près les causes ayant conduit au «Protectorat de la Tunisie et plus tard du Maroc, outre la conquête de l’Égypte en premier, on trouvera à peu près les mêmes causes et les mêmes effets, ainsi que les mêmes acteurs, derrière des entourloupettes de banquiers et de fausses dettes, ayant provoqué les expéditions guerrières…  Cf. le Pr Eric Toussaint, maître de conférences à l’université de Liège, pour savoir que les pays d’Afrique du Nord précités furent victimes d’un complot, visant à les coloniser pour des dettes illégitimes détenues par des banquiers juifs, parmi lesquels le nom De Rothschild y est mêlé, pour les cas de l’Égypte et de la Tunisie… Voir internet la série d’articles d’Eric Toussaint par lesquels il dénonce, via un réseau international qu’il créa pour l’abolition des dettes illégitimes, de la part d’argentiers qui sévissent depuis pas loin de deux siècles…

Conséquences morales, juridiques et institutionnelles de la colonisation
Pour situer les travers de la présence française en Algérie, reprenons ces mots prophétiques d’Alexis de Tocqueville, dans son rapport parlementaire de 1847, par lequel il résumera d’une sentence la situation qui prévalait dans l’Algérie nouvellement colonisée : «Autour de nous les lumières se sont éteintes, le recrutement des hommes de religion et des hommes de loi a cessé ; c.-à-d que nous avons rendu la société musulmane beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare, qu’elle n’était avant de nous connaître... Si nous enveloppions leurs populations, non pour les élever dans nos bras vers le bien-être et la lumière, mais pour les étreindre et les y étouffer, la question de vie ou de mort se poserait entre les deux forces ; l’Algérie deviendrait, tôt ou tard, croyez-le, un champ clos, une arène murée, où les deux peuples devraient combattre sans merci, et où l’un des deux devraient mourir…»

De l’Algérie qui «n’était rien du tout…» et des «ponts construits…»
De Tocqueville s’indignait précisément que des ouvrages d’infrastructures, construits par la France, ne profitaient pas aux populations autochtones qui vivaient en marge de l’enrichissement des colons et du développement socio-économique de la France ; profitant de surcroît d’un réservoir de main d’œuvre exploité à bas prix et sans couverture  sociale. Aux plans institutionnel et juridique, la Jacquier, soldate de papier, devrait lire le livret d’Arlette Heymann-Doat, intitulé «Guerre d’Algérie, droit et non-droit», où l’auteure décrit le niveau d’injustice, de spoliation, de barbarie et d’impunité, organisé par la colonisation française, notamment à travers la loi du 21-12-1897 sur l’indigénat…
K. K.
(*) Essayiste et spécialiste en relations internationales.

 

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