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Le gaz naturel : une énergie de transition vers un avenir vert et un développement durable

Par Nadjib Drouiche(*)
Répondre à la demande mondiale croissante d'énergie, tout en luttant contre le changement climatique et la pollution est un défi fondamental auquel toute la société est confrontée.
La polyvalence du gaz naturel est l'une des clés du rôle prépondérant qu'il devrait jouer dans la transition énergétique, en servant de source d'énergie abondante et propre dans tous les secteurs : le chauffage, les transports et les applications industrielles.
Le gaz naturel est l'une des solutions permettant de réduire les émissions de manière rapide, rentable et durable. Il constitue également une source d'énergie compétitive grâce à l'abondance et à la diversité des centres de production et des voies d'approvisionnement.
En ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, le gaz naturel présente un avantage significatif par rapport au charbon, puisqu'il émet environ deux fois moins de CO2. Ce qui fait une option intéressante pour assurer une passerelle vers les énergies renouvelables tout en réduisant les émissions de carbone à court terme.
En outre, tous les scénarios énergétiques mettent en exergue le rôle du gaz naturel dans la réalisation des objectifs de développement durable et son rôle essentiel dans le bouquet énergétique mondial.
Sa contribution à la réduction des émissions de CO2 intervient par trois manières différentes, à savoir : son aptitude à remplacer les combustibles polluants et à forte intensité de carbone, compléter les énergies renouvelables intermittentes et améliorer l'efficacité énergétique.
En effet, le gaz naturel jouit d'un facteur d'émission de CO2 moyen de 2,2 tonnes par tonne d'énergie primaire consommée, soit environ 20 % de moins que le facteur d'émission du pétrole et 43% de moins que le facteur d'émission du charbon.
Le gaz naturel a un rôle important dans la réduction des émissions de carbone, il présente des avantages indéniables dans la réduction des émissions de polluants dangereux responsables de la dégradation de la qualité de l'air, tels que les oxydes d'azote (NOX), les oxydes de soufre (en particulier le dioxyde de soufre, SO2) et les particules (PM2.5).
Sur la base du facteur d'émission correspondant, le gaz naturel émet 50% d'oxydes d'azote de moins que le charbon et 85 % de moins que le pétrole.
En ce qui concerne le dioxyde de soufre, le gaz émet 98% de moins que le charbon et 96% de moins que le pétrole ; le gaz naturel n'émet pratiquement pas de particules fines. À court et à moyen terme, et en conjonction avec les énergies renouvelables, le captage et la séquestration du carbone, de nouvelles exploitations de gaz naturel peuvent compléter la décarbonisation du secteur de l'énergie.
Le gaz naturel est souvent cité comme un moteur de la transition énergétique en raison de son rôle clé dans la mise à l'échelle de la production et du transport de l'hydrogène, dont l'Union européenne qui a prédit qu'il jouerait un rôle-clé dans une future économie sans impact sur le climat.
La stratégie de l'UE envisage le développement de l'hydrogène propre comme une trajectoire progressive, incluant dans un premier temps l'hydrogène issu du gaz naturel.
Répondre à la demande mondiale croissante d'énergie, tout en luttant contre le changement climatique et la pollution, est un défi fondamental auquel la société du XXIe siècle est confrontée. Il a fait l'objet de deux réunions historiques organisées par les Nations unies en 2015. À New York, les dirigeants mondiaux se sont mis d'accord sur 17 objectifs de développement durable. Ils vont de la santé et du bien-être à l'accès à l'eau potable pour tous. L’énergie a été identifiée comme un lien commun «crucial» pour atteindre ces objectifs ambitieux ; dans la même année : à Paris, les dirigeants du monde entier ont convenu d'œuvrer pour limiter l'augmentation de la température mondiale à bien moins de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, afin d'éviter les effets les plus accrus du changement climatique.
Le leitmotiv de cet accord a incité les pays, les entreprises et les particuliers à redoubler d'efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de l'air, tout en fournissant l'énergie qui alimente nos vies. Une transformation du système énergétique mondial est donc nécessaire.
Cette transformation à des rythmes différents en fonction d'une série de facteurs, allant des politiques nationales aux technologies et produits choisis par les consommateurs.
Le gaz naturel peut contribuer à relever ce défi en réduisant les émissions et en améliorant la qualité de l'air lorsqu'il remplace des combustibles plus polluants comme le charbon et le diesel. Il améliore la qualité de l'air et limite les émissions de dioxyde de carbone.
Le gaz est également un partenaire fiable pour les sources d'énergie renouvelables ; il apporte un soutien essentiel à l'énergie éolienne, solaire et hydroélectrique en aidant à faire correspondre l'offre et la demande. Il est essentiel dans les secteurs de l'économie qui sont plus difficiles à électrifier, notamment les processus industriels et le transport de marchandises. Il joue un rôle crucial et souvent négligé dans le soutien de la chaîne d'approvisionnement alimentaire mondiale, en améliorant à la fois son efficacité et sa durabilité.
À titre d’exemple, depuis 2010, le passage du charbon au gaz a permis d'économiser environ 500 millions de tonnes de CO2, ce qui équivaut à la mise en circulation de 200 millions de véhicules électriques supplémentaires fonctionnant à l'électricité sans émission de carbone au cours de la même période. Aux États-Unis, la révolution du gaz de schiste a eu un effet spectaculaire sur l'offre et les prix du gaz. Parallèlement à certaines politiques environnementales au niveau des États et au niveau fédéral, cette révolution a poussé le gaz dans le mix énergétique tout en repoussant le charbon.
En Chine, la demande de gaz a augmenté très rapidement ces dernières années en raison d'une politique d'amélioration de la qualité de l'air. Il a substitué le charbon dans les chaudières industrielles et résidentielles fonctionnant au charbon, dans de nombreuses zones urbaines.
Dans ce contexte, l'Algérie s'apprête à accueillir le sommet des pays exportateurs de gaz, qui aura lieu à Alger du 29 février au 02 mars, une occasion pour le pays de mettre en exergue son rôle crucial afin de répondre au besoin mondial avec une source d'énergie passerelle dont l'usage permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, le rendant ainsi plus respectueux de l'environnement.
Par ailleurs, le continent africain abrite de nombreux pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), le potentiel d'exportation de gaz par gazoduc pourrait être bénéfique à l'action politique, en maximisant à la fois les exportations via les gazoducs et le gaz naturel liquéfié (GNL), tout en assurant une croissance indispensable à l'intérieur du continent.
N. D. 

(*) Directeur général de l'ANVREDET, membre du réseau parlementaire du climat et de l'environnement.

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