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Rubrique Contribution

Ouvrir les yeux sur la situation générale de l’Algérie

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid
Cette contribution fait suite à celle éditée le 18 mai dans Le Soir d’Algérie (l’Algérie doit agir, et ne plus subir). Depuis, la date de l’élection présidentielle a été reportée et des précisions ont été apportées par les gouvernants actuels. Le chef d’état-major déclare ne viser aucune ambition politique et prône le dialogue. Le Président par intérim affirme qu’il appartient au futur Président d’effectuer les changements demandés par le peuple. Les revendications hebdomadaires des citoyens se résument au départ des « 2B » alors que l’Algérie s’approche de la falaise. La Nation est à l’arrêt.
L’élection d’un Président qui réalisera les changements demandés par le peuple est la bonne réponse. C’est une réponse globale à la crise globale qui, malheureusement, ne se limite pas uniquement au seul départ des « 2B ». Cette élection ne se résume pas à choisir démocratiquement une personne mais permettra de sauver l’Algérie. Il appartient aux prétendants à la fonction suprême de présenter un programme exhaustif et concret qu’ils discuteront avec les citoyens jusqu’à la veille des élections. L’ampleur et le rythme des changements formellement proposés sur les plans institutionnel, politique et économique devront permettre aux électeurs de choisir un Président répondant à leurs aspirations. C’est la voie de l’efficacité. Elle permet de résoudre cette équation d’apparence insoluble. Elle permet de rompre le cercle vicieux de la crise avant qu’elle n’échappe à notre contrôle et ne se transforme en guerre civile. N’a-t-on pas appris que la ligne droite est le chemin le plus court qui relie 2 points.
Le peuple trouvera la réponse à ses revendications dans l’élection d’un Président. En effet, l’hypothèse la plus vraisemblable est que le Président par intérim démissionne de son poste de président du Sénat après l’installation du nouveau président de la République. Ce dernier nommera son Premier ministre en remplacement de l’actuel. Ainsi, les « 2B » auront disparu à court terme du paysage politique algérien. L’insistance actuelle des citoyens sur le seul départ des « 2B » paraît être contre-productive et ne répond que partiellement à la situation générale.
Il reste à préparer les élections. Cela devrait représenter le seul objectif du dialogue prôné par les responsables actuels. Les élections doivent être démocratiques et les résultats ne doivent pas être manipulés. C’est le rôle de tout un chacun et plus particulièrement des partis politiques. Malheureusement, les partis dits « d’opposition » ont choisi la voie facile et stérile de l’indignation. Ils n’apparaissent que pour organiser des rassemblements ou tenter de réussir des coups médiatiques. Les institutions, l’évolution de la société, la politique générale, l’économie ou la finance ne sont pas pour eux un champ d’interrogation ou d’études mais un inépuisable réservoir de postures et d’occasions de s’indigner. Il est permis de s’interroger sur ce qui les anime et sur les objectifs qu’ils visent.
Il est temps d’ouvrir les yeux sur la situation générale de l’Algérie comme il est temps de l’expliquer aux Algériens. Aujourd’hui, nous vivons une crise. Demain, ce sera peut-être la guerre. Au-delà de l’impérieux redressement des secteurs qui traversent une crise existentielle (éducation, santé, agriculture, chômage, pauvreté, industrie, finance, …), le XXIe siècle pourrait être celui de l’embrasement de l’Afrique. Pour cela, il suffit d’observer le nombre de conflits qui y ont éclaté. La guerre civile pourrait n’épargner presque aucun pays. Des guerres de sécessions éclateront, elles ont déjà commencé. La légitimité des frontières sera de plus en plus disputée. Des guerres pourraient éclater pour le contrôle de matières premières, de sources d’eau ou d’énergie, pour la propriété de territoires fertiles ou d’un accès à la mer. Des guérillas urbaines pourraient éclater entre quartiers ou régions, entre riches et pauvres. Des dizaines de millions d’hommes, femmes, enfants quitteront leur pays pour se diriger vers les pays du nord. Ils voudront passer par le Maghreb. L’Algérie sera confrontée à ces flux migratoires auxquels seule notre armée pourrait faire face de façon humaine.
En conclusion, l’élection d’un président de la République dans les plus brefs délais devrait être considérée comme la voie la plus efficace par tous les Algériens. Elle est possible et facile. Les solutions proposées autour de comités, d’élection d’une assemblée constituante ou de présidence collégiale sont inefficaces. Elles sont contre-productives et présentent d’importants et nombreux risques. Elles retardent, freinent et ne traitent qu’une micro parcelle de la partie visible de l’iceberg. Sous l’eau, se cachent les véritables problèmes de fond de l’Algérie.
Pour certains, Il est temps de surmonter leur peur de faire valoir leurs droits à la retraite. Pour les autres, il est temps d’entreprendre la rédaction de leur programme présidentiel et de le faire connaître. Pour les citoyens, il est temps d’ouvrir les yeux pour appréhender les véritables défis que l’Algérie doit relever sans plus tarder. Ce n’est qu’à ce prix que les Algériens pourraient espérer vivre mieux demain qu’aujourd’hui.
Djed Adam, ancien cadre retraité
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