La «compliance» — un instrument de prévention de la corruption — est un système mis en place dans les entreprises afin de renforcer l’éthique et de répondre aux nouvelles exigences des salariés et des consommateurs.
Ces 20 dernières années, de nombreuses multinationales, un peu partout dans le monde, ont été épinglées pour des affaires de corruption à grande échelle. Face à leurs obligations dictées par la justice qui a eu à gérer ces affaires, ces entreprises indélicates ont été amenées à modifier leur mode de gouvernance, à protéger en interne les «lanceurs d’alerte» et surtout à intégrer dans leur organigramme un «département compliance». La multinationale Total, installée notamment en Algérie, s’est pliée à ces obligations. Voici ce que répondait le 20 janvier dernier (à La Quotidienne des Editions Francis Lefebvre) «son chef de «département compliance» à la question suivante : «Comment la mise en place de la compliance au sein d’une entreprise permet-elle d’introduire ou de renforcer l’éthique ?»
Sa réponse : «Au-delà des exigences légales et de la gestion des risques juridiques, la prévention de la corruption (‘’la compliance’’) répond à une exigence d’éthique dans les affaires et, surtout, de valeurs, car toute entreprise se doit désormais de conduire ses activités de manière durable et responsable. Les attentes de la société civile et des salariés des entreprises sont fortes en matière d’intégrité. Dès lors, mettre en place un programme de compliance, le promouvoir et assurer son respect participent au renforcement de l’éthique au sein de l’entreprise.» Fin de citation.
D. H.
(*) Le terme de «compliance» désigne l’ensemble des mesures visant à garantir une conduite éthique et juridiquement respectueuse d’une entreprise, de tous ses organes exécutifs et de tous ses employés en ce qui concerne la conformité règlementaire : interdictions légales et internes à l’entreprise.
