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Rubrique Culture

Chegrane expose à Dar Abdeltif Afro-berbéro-jazz !

Du haut de ses cinquante ans de pratique des arts plastiques, Noureddine Chegrane, qui a toujours affectionné «la musicalité» dans ses œuvres, revient justement avec une exposition dédiée au jazz. C’est à Dar Abdeltif et c’est jusqu’au 7 février. 
L’un des fondateurs du groupe «Aouchem» qui a marqué les arts plastiques algériens au milieu des années 1980, est toujours aussi attaché au signe et aux symboles berbères. Dans sa nouvelle exposition «Hommage au jazz», on retrouve en effet cet univers coloré et codifié qui a de tout temps constitué la pierre angulaire de sa démarche artistique. 
La nouveauté réside dans le choix du thème qui favorise une ouverture de la perspective picturale entre abstrait et figuratif et une double réappropriation plastique du jazz dont il célèbre autant l’émotion musicale que les figures de proue. 
L’artiste est comme un poisson dans l’eau dans cette mise en signe du monde du jazz : il s’adonne à son exercice favori en immergeant son sujet dans une orgie de couleurs et de symboles africains tout en recréant les ambiances typiques des concerts de jazz durant l’âge d’or. Qu’il s’agisse d’un Sidney Bechett soufflant des miracles dans sa clarinette ou d’un Dave Brubeck aux prises avec son piano, on est littéralement transporté vers une autre époque où cette musique était devenue non seulement un monde à part entière avec ses lieux, sa danse, son langage et son engagement mais aussi un laboratoire de création sans fin. Chegrane parvient à reconstituer ces atmosphères mythiques grâce à son trait maîtrisé et sa relecture essentiellement émotionnelle du phénomène du jazz. L’expo sublime ainsi autant les artistes, leurs instruments et leurs morceaux que les sensations fortes qu’ils suscitaient chez leur public. En regardant les toiles, on se croirait un instant dans un bar enfumé de la Nouvelle-Orléans ou de Memphis tant le plasticien excelle dans un travail de composition à la fois picturale, musicale et chorégraphique. Les formes de Chegrane swinguant à volonté, ses couleurs se muant en mélodies et tous ces noms d’artistes griffonnés çà et là sur les toiles nous immergent littéralement dans une scène vivante où musique, peinture et danse ne font plus qu’un. 
Né en 1942, Noureddine Chegrane fut l’élève de M’hammed Issiakhem dont on retrouve une empreinte indélébile dans ses œuvres. Il est l’une des figures incontournables d’une génération d’artistes qui a durablement marqué les arts plastiques algériens : aux côtés des Bachir Yelles, Salah Hioun, Denis Martinez, Ali Ali Khodja, Arezki Larbi et d’autres, il incarne une période foisonnante de création et de recherche. 
S. H.

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