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Rubrique Culture

Danse Alicia Alonso, une légende du ballet cubain

La danseuse et chorégraphe cubaine Alicia Alonso, légende du ballet, est décédée jeudi à 98 ans, a annoncé le Ballet national de Cuba. Seule Latino-américaine de l'Histoire à avoir été «Prima ballerina assoluta», un titre symbolique accordé aux ballerines les plus exceptionnelles de leur génération, elle est décédée jeudi matin à 11h (15h GMT), a indiqué à l'AFP un porte-parole du ballet. «Alicia Alonso est partie et nous laisse un vide immense, mais aussi un héritage inégalable», a réagi sur Twitter le président cubain Miguel Diaz-Canel. «Elle a placé Cuba au meilleur niveau de la danse mondiale. Merci Alicia pour ton œuvre immortelle.»
«‘‘Maman’’ est partie, la plus grande étoile de toutes», a tweeté le danseur et chorégraphe cubain Carlos Acosta, directeur du Ballet royal de Birmingham, au Royaume-Uni. «Fille d'une petite île des Caraïbes, Alonso s'est imposée face à toutes es barrières de ceux qui disaient que le ballet était un art de pays développés, que le physique et le tempérament latins n'allaient pas avec les exigences de la danse classique», a-t-il également souligné dans un communiqué.
A Cuba, qu'elle n'avait jamais voulu abandonner malgré les propositions d'argent et de renommée à l'étranger, Alicia Alonso avait créé une école à part dans le monde du ballet : l'école cubaine, qui mélange rythmes et origines raciales pour donner naissance à un style reconnaissable entre tous. Beaucoup se souviennent de la danseuse au long cou, disciplinée, mais au fort tempérament, séduisant le public avec ses enjambées flamboyantes et capable de réaliser, à 40 ans, les trente-deux fouettés du Lac des Cygnes et de la chorégraphe passionnée qui continuait à enseigner son art, à l'aube de son centenaire.Et ce, malgré un lourd handicap : devenue quasiment aveugle à l'âge de 20 ans après un double décollement de la rétine, Alicia Alonso, qui ne distinguait que les ombres, a dansé presque toute sa vie en s'orientant grâce à des repères lumineux disposés sur la scène, selon son second mari, le directeur du Musée national de la danse, Pedro Simon. Elle n'avait rangé ses chaussons qu'en 1995, à l'âge de 74 ans. Elle était alors devenue une chorégraphe exigeante, toujours svelte et élégante, avec son rouge à lèvres rose et ses longs ongles vernis, qui faisait répéter sans relâche chaque mouvement jusqu'à atteindre la perfection, même si elle ne pouvait rien voir. «Moi, je danse dans ma tête», disait-elle souvent. Pendant un demi-siècle, elle interprétera le rôle principal de Giselle, avec laquelle l'associera à jamais l'histoire de la danse.
«Si Alicia Alonso est née, c'est pour que Giselle ne meure jamais», ont l'habitude de dire ses compatriotes. Samedi, un hommage populaire lui sera rendu dans le Grand Théâtre de La Havane — rebaptisé depuis 2015 Théâtre Alicia Alonso —, a annoncé le ministère de la Culture cubain. «Selon la volonté de ses proches, sa dépouille sera enterrée le même jour dans le tombeau familial de la nécropole Christophe-Colomb», principal cimetière de la ville, a-t-il par ailleurs détaillé.

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