Dans le cadre de la reprise des activités culturelles décidées par les autorités en raison de la tendance baissière de l’épidémie de Covid-19, plusieurs espaces annoncent un programme pour cette rentrée 2021-2022. Parmi eux, l’Institut français d’Alger.
Hormis le cycle de projections en hommage à l’acteur français Jean-Paul Belmondo (décédé le 6 septembre dernier) qui débute ce soir, l’IFA entame progressivement la reprise de ses activités culturelles suite à la levée des restrictions liées à l’épidémie de Covid-19.
Expositions, cinéma, programmes pour enfants sont à l’affiche de l’Institut français d’Alger qui abrite depuis juillet l’exposition «Alger-Marseille : territoires parallèles» dans le cadre du mois du patrimoine qui se clôture aujourd’hui. C’est donc le dernier jour pour découvrir ce voyage photographique entre la cité phocéenne et la ville blanche ; un périple que les organisateurs expliquent en ces termes : «Ce projet photographique voudrait questionner le regard sur ces deux villes emblématiques de la Méditerranée.
Plutôt qu’une confrontation, ce projet voudrait au contraire faire dialoguer les deux villes à travers l’étude des habitants de Marseille et Alger. L’étude est centrée sur la communauté algérienne qui vit à Marseille, et leurs homologues qui vivent à Alger, deux séries de photographies seront réalisées dans les deux villes. Le travail photographique consistera à documenter le quotidien des personnes, et voir quels sont les liens et les passerelles possibles entre les deux rives de la Méditerranée.»
Cette mise en perspective se fera en photographiant à la fois les personnes mais aussi leurs lieux de vie. Pour chaque prise de vue, un protocole sera établi afin de pouvoir présenter des diptyques, qui permettront non pas de comparer mais de créer des échos entre les deux pays. Car toute ville est fondamentalement organique, faite de stratifications successives, de temporalités qui montrent les stigmates du temps ; mais aussi et surtout la ville reflète les conséquences des partis pris politiques et économiques.
Entrer dans ces cités, c’est comme entrer à l’intérieur d’un concentré de toutes les contradictions de la société qu’elle soit française ou algérienne. Ces photos sont comme le révélateur d’une population. Comment rendre l’atmosphère de cette vie au quotidien ? Quels parcours ? Quels cheminements ? Quel avenir pour toute cette population ? L’expérimentation du territoire est partout à l’œuvre : dans l’univers des deux villes, mais aussi dans la confrontation avec la ville, le port, la mer…
La Méditerranée reste à inventer, Alger et Marseille, qui se font face, sont d’une certaine manière, un des lieux du monde où le Nord et le Sud se rencontrent jusqu’à se toucher.
Une autre exposition est prévue à partir du 4 octobre, intitulée « États d’âme» où on découvrira les œuvres de notre consœur de la rédaction culturelle de l’Expression Hind Oufriha, également photographe, et de l’artiste-performer et photographe Hichem Turqui. L’expo sera visible jusqu’au 24 octobre.
L’IFA abritera, par ailleurs, cet après-midi à partir de 14h30, une séance de lecture de contes pour enfants (4-6 ans) intitulée « Le loup qui n’aimait pas lire».
Ce spectacle éducatif et divertissant est destiné à faire aimer la lecture aux enfants à travers l’histoire de Petit Loup qui « déteste lire. Lui, ce qu’il aime, c’est le goût du papier, pas les histoires racontées dans les livres. Et aussi vivre des aventures pour de vrai ! Et si son incroyable voyage au pays des livres le faisait changer d’avis ?», lit-on sur le synopsis. Le 28 septembre, une autre animation multimédia attend le jeune public (7-12 ans) intitulée «Les microbes sont-ils méchants» destiné à vulgariser et expliquer, de manière ludique, le phénomène des microbes et apprendre à distinguer entre les bons et les mauvais.
Côté cinéma, le public de l’IFA a rendez-vous le 29 septembre à 18h avec la comédie Antoinnette dans les Cévennes de Croline Vignal qui raconte l’aventure campagnarde d’une citadine dont l’annulation des vacances avec son amant marié la poussent à le poursuivre dans les Cévennes à bord d’un âne récalcitrant.
S. H.
