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Rubrique Culture

Invité au Sila 2018 Costa Gavras célèbre le cinquantenaire de Z à Alger

Parmi les films produits par Costa Gavras, figure Mon Colonel (2006) réalisé par Laurent Herbiet et dont l’avant-première mondiale a eu lieu à Alger (salle El Mouggar) en sa présence. Dans ce long-métrage, l’histoire se déroule principalement dans la ville de Saint-Arnaud, aujourd’hui El-Eulma, dans la wilaya de Sétif.
Costa Gavras est un des invités du 23e Salon international du livre d’Alger (Sila). Le cinéaste français a été invité à donner une conférence hier, à l’occasion du cinquantenaire du tournage à Alger, en 1968, de son film Z, d’après le roman éponyme de l’écrivain grec Vassilis Vassilikos, et qui avait remporté un grand nombre de prix et distinctions, notamment un Oscar, au profit de l’Algérie. Au programme de Costa Gavras figure également une séance de dédicaces de ses Mémoires, Va où il est impossible d’aller (Seuil, 2018).
Konstantínos Gavrás dit Costa Gavras, est né le 10 février 1933 à Loutra-Iraias, en Arcadie (Grèce). Il est issu d'une famille modeste, d’une mère grecque et d’un père russe qui s'est illustré dans la Résistance. Costa Gavras avait quitté la Grèce après le lycée pour s'installer à Paris, en France. Il obtiendra la nationalité française en 1968. Etudiant en lettres à la Sorbonne, ce spectateur assidu de la Cinémathèque intègre l'IDHEC en 1956. Il découvre les plateaux de cinéma par la voie de l'assistanat, d'abord auprès de Giono, puis de Verneuil, Demy et René Clément. Sur le tournage du film Le Jour et l'Heure, de Clément, il fait la connaissance de Simone Signoret et de Yves Montand, avec qui se nouera une longue complicité intellectuelle et artistique. Il engage ces deux comédiens sur son premier long-métrage, Compartiment tueurs, un polar qui obtient un franc succès en 1965.
Le goût de Costa Gavras pour les faits politiques et historiques apparaît dès son deuxième opus, Un homme de trop, consacré à la Résistance française. Mais c'est avec son troisième film, Z tourné à Alger et produit par l’Algérie, qu'il se forge une réputation de grand cinéaste engagé. Dénonciation de la Dictature des colonels en Grèce, le film obtient 2 prix à Cannes et 2 Oscars.  
Le dernier volet de sa trilogie politique, Etat de siège évoque les agissements de la CIA en Amérique latine. Même s'il tente des incursions dans le cinéma sentimental ou la comédie, Costa Gavras est plus connu sur le terrain du film politique. 
Abordant des sujets d'actualité brûlants, souvent à travers le récit de destins individuels, il s'intéresse au coup d'Etat du général Pinochet dans Missing avec Jack Lemmon (Palme d'Or à Cannes en 1982), au Ku-Klux-Klan (La Main droite du diable, 1987), ou à la traque des criminels de guerre (Music Box avec Jessica Lange, 1993). 
Costa Gavras est également producteur. Parmi les films qu’il a produits figure Mon Colonel (2006) réalisé par Laurent Herbiet et dont l’avant- première mondiale a eu lieu à Alger (salle El Mouggar) en sa présence. 
Dans ce long-métrage, l’histoire se déroule principalement dans la ville de Saint-Arnaud, aujourd’hui El-Eulma, dans la wilaya de Sétif. «En 1993, à Paris, le colonel à la retraite Raoul Duplan est trouvé mort chez lui, une balle dans la poitrine. Une lettre anonyme est envoyée aux enquêteurs : Le colonel est mort à Saint-Arnaud. En 1957, à Saint-Arnaud, dans l'est de l'Algérie, un jeune officier juriste, Guy Rossi, prend ses fonctions auprès du colonel Duplan. La machine des pouvoirs spéciaux et de la torture institutionnalisée se met en route. Elle fera du jeune juriste un bourreau et elle rattrapera Duplan quarante ans plus tard», est-il écrit dans le synopsis de ce film tourné en grande partie en Algérie et dans lequel on voit notamment Charles Aznavour, dans le rôle d’un prêtre.
Kader B.

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