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Rubrique Culture

Classés parmi les commerces pouvant rester ouverts au public En Belgique, le livre est un «bien essentiel», libraires et lecteurs soulagés

La Belgique, qui renforce son confinement pour six semaines, garde ses librairies ouvertes, considérant le livre parmi les «biens essentiels» : à Bruxelles, libraires et lecteurs vantaient lundi le recours indispensable à la littérature face à l'«angoisse» de la pandémie.
Alors que la Belgique a durci drastiquement lundi ses restrictions, la librairie Tropismes était l'un des rares magasins des Galeries royales — élégant passage couvert du centre-ville de Bruxelles — à attirer un flux constant de clients, contrastant avec les chocolatiers voisins désertés par les touristes. Contrairement à la France, le gouvernement d'Alexander De Croo a classé les librairies parmi les commerces pouvant «rester ouverts au public pour autant qu'ils offrent principalement des biens essentiels». «Il nous semble essentiel de développer une attention (...) au niveau de la santé mentale de tous les Belges. La culture a un rôle énorme à jouer», a expliqué le Vice-Premier ministre Georges Gilkinet au quotidien Le Soir d’Algérie. Les libraires bruxellois, qui avaient dû baisser le rideau pendant deux mois au printemps, se disent satisfaits, rappelant avoir adopté «toutes les précautions sanitaires possibles». «De la même manière qu'on a maintenu ouverts les magasins de bricolage, il paraissait tout aussi évident d'ouvrir ce qui permet de ‘‘bricoler’’ avec les mots et la pensée», s'amuse Marc El Khadem, spécialiste du rayon sciences humaines chez Tropismes. «Le livre correspond à un besoin manifeste dans une période d'angoisse, d'incertitudes, qui renvoie chacun à sa propre mortalité, à la précarité de l'existence», indique-t-il à l'AFP. Chez le lectorat, «il y a une volonté de réflexion plus que d'évasion», avec un appétit marqué pour les essais et la philosophie (les stoïciens notamment), observe-t-il. «Le livre représente le lien avec une tradition, la promesse d'un futur, l'inscription dans un temps long». Sous les moulures et miroirs de la librairie, hérités du XIXe siècle, plusieurs clients abondent : «En Belgique, c'est le seul accès qui nous reste à la culture. Entre consommer au supermarché et rentrer chez soi pour ne rien faire (...), c'est important de lire», lance Sébastien Décupère, agent d'accueil dans l'éducation.
 «C'est essentiel la lecture en confinement», confirme François Bellet, un retraité bruxellois faisant ses réserves pour le mois. Pour lui, la décision de fermer les librairies en France apparaît incompréhensible : «Cela démontre que les gens au pouvoir ne s'intéressent plus au livre, c'est une descente aux enfers — et en France en plus, pays littéraire entre tous», s'insurge-t-il. 
«On sympathise, on se sent absolument solidaire de nos confrères français — et triste pour leurs lecteurs», confie M. El Khadem.
Ailleurs, dans le quartier moins passant des institutions européennes, la Bouquinerie Thomas était aussi ouverte, mais s'inquiétait d'une fréquentation en berne.
«À partir de septembre, on avait recommencé à s'en sortir et, depuis trois semaines, c'est la chute (...) Avec les bureaux des institutions européennes quasiment vides et les restaurants fermés, le passage de clientèle et l'activité ont chuté de 30 à 40%», constate un gérant.

 

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