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Rubrique Culture

Laissez-moi vous rejoindre d’Amina Damerdji Haydée Santamaría, une femme dans la révolution cubaine, aux côtés de Fidel Castro

Dans la révolution cubaine (1953- 1959), aux côtés des «barbudos», dont les plus célèbres sont Che Guevara et Fidel Castro, il y avait une femme. Son nom est Haydée Santamaría.

Dans son livre (roman) Laissez-moi vous rejoindre (collection Blanche, Gallimard, France), Amina Damerdji raconte l’histoire singulière (et quelque peu méconnue) de cette Cubaine, proche de Fidel Castro, qui a participé à l’action politique et à la révolution, y compris à la lutte armée. Après le triomphe de la révolution dans son pays, elle exerce le pouvoir et aussi crée une institution littéraire, La Casa de Los Americas, où elle avait réuni et invité de grands écrivains comme Gabriel Garcia Marquez, Julio Cortázar, Sartre, Simone de Beauvoir, Françoise Sagan et d’autres.
Le titre du roman, Laissez-moi vous rejoindre, explique l’auteure, sont les derniers mots de Haydée Santamaría, avant sa mort, par suicide, le 28 juillet 1980, à La Havane. Ces mots, explique encore Amina Damerdji (dans une vidéo), sont adressés «à des Cubains qui s’en vont clandestinement» mais «en réalité, ils sont aussi adressés» aux gens qu’elle a connus dans sa vie et son combat, notamment sont frère Abel exécuté après l’échec de l’attaque de la caserne de la Moncada. 
C’est, d’ailleurs, par admiration pour son frère que Haydée a commencé à militer au sein des jeunesses du Parti orthodoxe (le Parti du peuple cubain) dont était membre Fidel Castro. Elle prend, petit à petit, de l'assurance au sein du groupe qui entoure son frère et où elle rencontre son grand amour, Boris. Le coup d'Etat de Batista, en 1952, réveille la colère des jeunes et le groupe devient le fer de lance de la lutte organisée par Fidel Castro et son frère Raul. Le 26 juillet 1953, Fidel Castro lance l'attaque de la caserne de la Moncada à Santiago qui se solde par un échec. Haydée et une amie du groupe sont emprisonnées pendant sept mois. Abel et Boris sont fusillés après avoir été torturés. Haydée ne s'en remettra jamais. 
C’est lors d’un voyage à Cuba que Amina Damerdji a connu Haydée Santamaría, à travers une photo. Très vite, elle s’est sentie très proche de cette femme un peu décoiffée et sans maquillage qui lui a rappelé des personnes qu’elle a connues et un type de féminité dont on parle peu. Née le 30 décembre 1923 dans l’ancienne province de Las Villas à Cuba, Haydée Santamaría Cuadrado, en cette année 1980, plonge dans ses souvenirs. Elle raconte sa jeunesse, en particulier les années 1951-1953 qui se sont conclues par l’exécution de son frère Abel.
L’histoire d’Haydée plonge le lecteur dans des événements devenus quasi légendaires. Mais ces événements sont redessinés du point de vue d’une femme, passionnément engagée en politique, restée dans l’ombre d’hommes charismatiques. Ainsi, Amina Damerdji raconte avec sensibilité l’histoire et les tourments d’une grande figure de la révolution cubaine. 
Haydée, qui vivait chez ses parents à Encrucijada, un petit village cubain au milieu des champs, ne pouvait deviner, au seuil des années 1950, qu’elle allait être happée par la grande Histoire. Trente ans plus tard, celle qui est devenue la seule femme à avoir accédé au Comité central revient avec nostalgie sur ces années de lutte contre le pouvoir de Batista. «N’oubliez pas que ces hommes que notre jeunesse découvre dans ses manuels, moi, je les ai aimés», lui fait dire Amina Damerdji.
Amina Damerdji est née en 1987 en Californie, aux États-Unis. Elle a grandi à Alger jusqu'à la «décennie noire». Partie en France, elle a commencé à écrire de la poésie et publié des textes dans plusieurs revues de poésie. En 2015, elle a écrit le recueil Tambour-machine. Amina Damerdji est coéditrice de la revue La Seiche.
Kader B.

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