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Rubrique Culture

Musique La bonne «Etoile» de l'Ensemble Safar

Le concert «Mon étoile», une mise en valeur du  patrimoine musical et littéraire algérien dans la nostalgie et le souvenir,  a été présenté mercredi soir à Alger, par l'Ensemble andalou Safar,  dirigé par le maestro Khalil Baba Ahmed, devant un public relativement nombreux. Accueilli à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh, le spectacle restitue la tradition ancestrale, à travers un voyage onirique empreint de créativité, invitant à une immersion dans la musique et la chanson algérienne d'antan, permettant ainsi de redécouvrir la richesse du patrimoine culturel dans sa  diversité. 
Résultat d'un projet réunissant création musicale, chant, écrits littéraires et poétiques, narration et spectacle visuel, «Mon étoile» est le fruit d'une synergie entre les jeunes musiciens de l'orchestre, issus de  différentes régions d'Algérie, qui ont réussi à créer autour de leur directeur artistique un collectif au service de la culture algérienne. Sur un scénario de Célia Zidelmal au violon, une musique signée par  l'Ensemble Safar, quelques reprises de pionniers de la chanson algérienne arrangées par Khalil Baba Ahmed, qui a également enrichi le rendu de la soirée avec quelques-unes de ses compositions. L'histoire de Nedjma, jeune  demoiselle au parcours prolifique plein d'enseignements, est brillamment narrée par Fatma-Zohra Hemmouche au oûd  qui a, par ailleurs, assuré l'adaptation du texte.   
 Mettant en valeur le patrimoine dans toute sa splendeur, une quarantaine de musiciens, venus essentiellement des trois grandes écoles de musique andalouse, el ghernati de Tlemcen, çanaâ d'Alger et le malouf de Constantine, ont exécuté une vingtaine de pièces, illustrant les quatre chapitres de l'histoire de «Nedjma», passionnée d'art, d'histoire et de littérature, qui voyagera de Tlemcen à Constantine, puis en Kabylie, avant de finir à Alger. 
Le prétexte étant bien trouvé, le public a été embarqué, une centaine de  minutes durant, dans une belle randonnée, redécouvrant l'histoire de la  musique andalouse et du chant soufi avec ses poésies mythiques, à l'instar de celles des cheikhs Bentriki et Bensahla, et d'habiller le premier chapitre de vieilles images de l'ancien Tlemcen et rendre dans le genre hawzi, notamment, les pièces Ana leghrib et Ya talla behwak. 
Dans un élan plein de nostalgie, la narration titille le souvenir et les  chapitres sont étalés sur l'air, interprété dans le mode raml el maya  d'un krici (introduction musicale des chants andalous appelés les Inqilebs), dans des atmosphères solennelles, où la pénombre et les  bouffées de fumées ont renforcé le sentiment mélancolique qui a régné sur la scène. Le public a pu apprécier entre autres pièces interprétées par les voix  présentes et étoffées de Yacef Ait Meziane, Hind Benamara, Célia Zidelmal,  Fatma Zohra Hemmouche, SanaâBoumehdiou et Anis Yefsah, A lemri (ô miroir), Tamaghra 'N'dal' Hocine, As laâvits A ya Vahri, Sobhan Allah Yaltif, Ach eddani n'khalto, Khebbi serrek, Aïb aâlik enti m'heniya et Djet echta ou djaw leryah. 
Durant son périple, Nedjma, qui poursuivait des études en art et en  littérature, verra la musique andalouse évoluer simultanément avec son parcours qui l'amènera à connaître l'amour avec Smaïl, un jeune Algérois  qu'elle a rencontré en Kabylie et avec lequel sa vision de la vie gagnera en maturité pour devenir la «messagère de l'espoir, de l'amour et du  partage». 
L'assistance, vivant chaque instant du spectacle dans l'allégresse et la  volupté, s'est promenée sur les portées et les partitions d'un répertoire prolifique plein de nostalgie et de couleurs, soumis aux bons soins de  Khalil Baba Ahmed qui, selon une de ses fans, apporte plus d'ouverture et de liberté dans les «formes qu'il propose» à la musique algérienne. 
Soucieux de mettre en valeur ses musiciens, issus des masters class qu'il avait encadrées lors du 13e Festivalgérie (18-25 décembre 2018), Khalil Baba  Ahmed a choisi de conclure avec une de ses compositions, aux variations modales et rythmiques variées, puisées du terroir et qui offre une possibilité d'interprétation d'istikhbars (introduction musicale) aux instrumentistes, très applaudis par le public. 
Le concert «Mon étoile» de Khalil Baba Ahmed a été programmé pour une représentation unique, par l'Opéra d'Alger, sous l'égide du ministère de la  Culture.

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