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Rubrique Culture

La 16e édition du festival du film amazigh se tiendra du 24 au 28 février La fin du rituel des participations alibis ?

Seize ans après son institutionnalisation, le FCNCA, dont la 16e édition se tiendra du 24 au 28 février en cours, semble toujours à la recherche de la meilleure voie pour l’expression du cinéma amazigh.
Autant parler de la quadrature du cercle, compte tenu des conditions politiques, sociales et économiques actuelles qui déterminent la réalisation de films qui s’expriment en tamazight.
D’une édition à l’autre, les organisateurs sont confrontés à l'impossible choix de la qualité, à faire le tri dans un magma de productions filmiques dont le niveau technique et esthétique frise souvent l’indigence. La Colline oubliée, de Abderahmane Bouguermah, et, après lui, La Montagne de Baya de Azzedine Meddour ; de Belkacem Hadjadj, auteur de Machaho et de Fadhma n’Soumeur, ainsi que d’autres noms consacrés, peu nombreux, de cinéastes issus du sérail cinématographique algérien, de vrais professionnels, à l’expérience et au savoir académique prouvé, qui ont ouvert la voie à un cinéma dont le défaut est d’être porté par l’enthousiasme de militants qui pèchent souvent par dilettantisme. Mais ce volontarisme, non dénué de bonne foi, a animé de nombreux jeunes réalisateurs, des autodidactes issus, pour la plupart, du milieu associatif et qui accomplissaient tant bien que mal leur sacerdoce. Celui de faire des films qui parlent en tamazight, mais qui oublient, au passage, de se conformer aux minimas professionnels. Une séquence qui semble s’éterniser dans le processus en cours du jeune cinéma amazigh, en dépit de certaines professions de foi, sans cesse réitérées par des responsables au niveau ministériel en charge de la culture et du cinéma, en particulier. Mettre fin au rituel des participations alibis, c’est le défi qui s’impose aux organisateurs du FCNCA, Festival culturel du cinéma amazigh.
C’est, du moins, ce que l’on peut retenir des propos de N. Goumeziane, directrice de la wilaya de Tizi-Ouzou, de la culture et de Farid Mahiout, commissaire du festival, qui ont animé, lundi dernier, une conférence de presse pour annoncer l’ouverture samedi prochain, 24 février, de la 16e édition de ce rendez-vous du film amazigh qui se déroulera durant quatre jours à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Au-delà des objectifs assignés à cette manifestation dédiée à la promotion de tamazight dans le segment de l’expression audiovisuelle et cinématographique, et qui ont motivé son maintien, malgré la rigueur budgétaire dans la nomenclature des festivals organisés par le ministère de la Culture, les deux animateurs de la conférence de presse ont mis l’accent sur la rigueur des critères qui ont été déterminants dans le choix par la commission de sélection des films qui seront candidats à l’obtention de l’Olivier d’or qui sera décerné à l’issue de la 16e édition du FCNCA.
«La rigueur est de mise, désormais le cap est mis sur la qualité», ont martelé les organisateurs et animateurs de la conférence de presse. Rappelons que sur la quarantaine de films recueillis par la commission de sélection, 17 productions seulement (3 dans la section longs métrages et 7 respectivement, dans les catégories courts métrages et films documentaires) ont été choisis par les membres du jury.
Les organisateurs ont dû prolonger d’un mois le délai fixé à l’appel à participation au festival ; le premier appel n’ayant pas permis de susciter suffisamment d’intérêt des réalisateurs potentiels repoussant, de facto, l’organisation de ce rendez-vous du cinéma au mois de février en cours au lieu de la date initiale fixée au mois de décembre 2017.
Quid du choix à minima opéré par la commission où figurent des processionnels du cinéma comme Amar Tribèche et l’artiste peintre et décorateur Arezki Larbi et présidé par Tahar Boukella ? Les organisateurs rassurent. La rigueur budgétaire n’est nullement en cause dans le tri effectué par les membres du jury.
Le cap qui se profile, semble-t-il, est de sortir des sentiers battus et des fâcheuses habitudes instaurées au fil des éditions. Le temps de mettre fin au rituel des participations alibis est-il enfin venu ?
S. A. M.

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