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Rubrique Culture

NATHALIE ANDRIS EXPOSE À L’ESPACO La matière et l’éphémère

L’artiste céramiste belge Nathalie Andris expose à la galerie d’art Espaco (El Achour) jusqu’au 13 octobre. «L’éphémère» est le titre de cet expo-vente qui réunit une trentaine d’œuvres où les formes et les corps jaillissent de la matière.
Nathalie Andris sculpte la céramique avec une telle aisance qu’elle en fait naître autant de possibilités artistiques qu’avec toute autre matière conventionnelle. Une impression de volatilité et d’apesanteur se dégage de cette exposition où les objets et les tons convergent vers une relecture éthérée du monde. D’où le concept de l’éphémère que l’artiste «perçoit avec force dans le cheminement des êtres vivants, de la nature, du climat, des sentiments…». Rien n’est donc figé ni durable, tout se transforme ou disparaît, dans un processus naturel pourtant souvent oublié, inhibé ou jeté dans les abysses de l’inconscient. De cette certitude que les choses et les êtres sont voués à l’évaporation, Nathalie Andris tire une certaine philosophie du «carpe diem» : «Chaque instant est riche en saveurs et en émotions, chaque seconde mérite un intérêt qui, trop souvent, lui est refusé car nous nous emprisonnons, soit dans des craintes ou des espérances d’un lendemain, soit dans les souvenirs.» Contemplative et apaisée, cette réflexion sur l’évanescence de la vie engendre alors des pièces célébrant la beauté du périssable dont on jouit, d’autant plus quand on prend conscience de sa mortalité ou de sa transformation. Des bustes sertis de fruits, de fleurs, de feuilles ou de gouttes sculptées représentent les quatre saisons de Gaïa (la déesse de la terre) ; une composition en trois dimensions de gouttes en argile blanche conceptualise l’éternel retour incarné par la vague et son écume ; un masque en terre estampée, cerné par des émaillages, dit les messages parfois non perçus du corps ; des figurines multiformes, aux teintes bleutées et dispersées à même le sol, rendent hommage aux damnés de la mer qui quêtent l’espoir au péril de leur vie ; des fleurs en argile tombant en cascade célèbrent «le constant effort de la nature à reproduire le cycle éphémère de la vie» ; une suspension de pièces d’argile blanche évoque les «nuages qui embrument nos rêves et nos pensées et qui, pourtant, n’ont qu’une durée de vie limité» ; les entraves de l’esprit sont représentées par un enchevêtrement de maillons en argile façonnés à la main, etc. A signaler que Nathalie Andris a invité pour son exposition une jeune artiste algérienne, Amira Louadah, qui présente une installation de sculptures en céramique intitulée «Yal Batata», tournant en dérision le phénomène du harcèlement de rue contre les femmes. Enfin, les œuvres de la céramiste belge sont proposées à la vente ; les prix varient entre 15 000 et 500 000 DA.
Sarah H.

 

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