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Rubrique Culture

Bibliothèque nationale d'El-Hamma Rencontre sur l'évolution du théâtre amazigh de la pratique populaire à la scène professionnelle

 L'évolution du théâtre amazigh depuis la pratique populaire jusqu'à la scène professionnelle actuelle a été mise en avant par le dramaturge Mohand Aït Ighil et le formateur et homme de théâtre Abdelaziz Hammachi qui ont animé, mardi à Alger, une rencontre sur «L'histoire du théâtre amazigh».
 Tenue dans le cadre de la manifestation «La rentrée culturelle», lancée le 26 septembre dernier par le ministère de la Culture et des Arts, cette rencontre a été coordonnée par le Théâtre régional de Béjaïa Abdelmalek-Bouguermouh et la Bibliothèque nationale d'El-Hamma, devant un public peu nombreux. 
Les conférenciers ont d'entrée rappelé l’«aspect inné dans la pratique du théâtre depuis des millénaires», que les «Algériens d'expression amazighe ont naturellement adopté dans leur quotidien et leurs rites et fêtes populaires». De la Sebiba dans le Tassili N'Ajjer, classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 2015, aux rituels kabyles de Bouafif, danse populaire de collecte des œufs, et Amghar Ouchekkouf, un autre bal masqué célébrant le début du printemps, les fêtes populaires séculaires, «aux formes para-théâtrales», ont toujours constitué «une source intarissable et un réservoir inépuisable de talents pour le théâtre amazigh», expliquent-ils. Le cérémonial de Ayrad se déroule lui aussi dans les normes d'une véritable scénographie, avec des personnages portant des masques et habillés de peaux de bêtes, un déguisement qui rappellerait la Commedia Dell'arte, a estimé Omar Fetmouche, intervenant lors des débats.Abordant la relation avec les universités, les orateurs ont déploré l’«absence quasi totale de contacts» pour permettre aux étudiants de s’«imprégner des différents ateliers intervenant dans le montage d'une pièce de théâtre», se limitant, selon eux, juste à l’«étude du texte et ses aspects linguistiques». 
Les conférenciers ont rappelé, ensuite, l'apport du travail colossal du dramaturge «Mohia», Abdellah Mohia de son vrai nom (1950-2004), qui a consacré sa vie à adapter des œuvres théâtrales universelles à la langue et à la culture kabyles, à l'instar de Sin Enni (Ces deux-là) tirée de Les émigrés de Slawomir Mrozek, en plus de la traduction et l'écriture de textes de chansons. Une chronologie des différentes périodes qui ont marqué l'évolution du théâtre amazigh ont été énumérées par Abdelaziz Hammachi, soulignant l'apport «considérable» des associations de villages et de quartiers, un «véritable moteur à la pratique du 4e art en tamazight», selon lui.
Le parcours de Abdelmalek Bouguermouh (1946-1989), un autre dramaturge de taille, a été évoqué par Mohand Aït Ighil, en se focalisant sur sa perpétuelle volonté de mettre son savoir au service des jeunes talents activant dans le mouvement associatif des villages. «Bouguermouh était une référence pour tous les pratiquants du 4e art (...) il avait le souci de donner de l'esthétique aux conflits», a-t-il rappelé, pour souligner le passage du théâtre amazigh «de l'étape de la revendication à celle de l'esthétique». Le cycle de conférences initié par la manifestation «La rentrée culturelle» prend fin mercredi avec une rencontre animée par les représentants du Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou.

 

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