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Rubrique Culture

Le flic de Belleville de Rachid Bouchareb Rire jaune et mimétisme sous-hollywoodien

Projeté en avant-première à l’occasion du 9e Festival international du cinéma d’Alger, le dernier film de Rachid Bouchareb Le flic de Belleville ne convainc ni par le rire ni par la forme ! 
Changer de registre et rendre hommage aux comédies américaines des années 1980 pour à la fois opérer une rupture censée révéler le talent protéiforme du réalisateur et attirer le grand public à travers un film léger et rigolo… Un pari perdu pour Rachid Bouchareb qui signe là une pâle copie du Flic de Beverly Hills, sans y insuffler ni personnalité ni regard nouveau.
Omar Sy joue le rôle de Baba Keïta, simple policier de quartier à Belleville, drôle et agile, qui se voit propulsé, par un tour de passe-passe scénaristique, à Miami où il va enquêter sur l’assassinat de son meilleur ami, tué sous ses yeux après lui avoir confié être sur la piste d’un gros trafic de drogue entre les Etats-Unis, l’Afrique et la France. Accompagné d’une mère envahissante (Biyouna), il s’installe sous le soleil de Floride et fait la connaissance de son nouveau coéquipier campé par Luis Guzman, un flic discipliné et respectueux des règles. Un compagnonnage des plus classiques donc entre le joyeux luron et le crispé qui finiront, néanmoins, meilleurs amis du monde ! 
De Belleville à Miami en passant par une république banannière africaine, on aura traversé une somme impressionnante de clichés, de redondances et de «déjà vu» en raison d’un scénario paresseux, sans reliefs et sans originalité qui cumule des situations prévisibles et des vannes à l’emporte-pièce. 
Rachid Bouchareb, le metteur en scène, ne parvient pas non plus à proposer autre chose que du réchauffé, versant souvent dans un mimétisme des classiques américains sans pour autant en atteindre la fraîcheur et la légèreté tout en recopiant sagement les poncifs les plus révoltants d’Hollywood. 
Coincé entre une dramaturgie cousue de fil blanc, gorgée de stéréotypes et d’humour facile, et une mise en scène exsangue dont le manque de sève est compensé par des artifices et des plans spectaculaires sans grande efficacité, Le flic de Belleville s’essouffle très vite tant dans sa course à l’adrénaline que dans son ambition franchouillarde. 
Avec tous les efforts consentis par le casting, notamment Biyouna qui arrive à surpasser la ténuité du scénario, le film aura à la fois échoué à transcender les stéréotypes et la facilité d’une parodie hollywoodienne et à offrir un humour qui ne soit pas recyclé.
Sarah Haidar

 

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