Habituellement, l’héritage vient du passé, mais Laddi Mohamed-Malik expose son «Héritage du futur». Le vernissage de cette intéressante exposition de photographies a eu lieu jeudi dernier à la galerie Asselah-Hocine de l’Etablissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger.
A travers ses photographies en petit format, en noir et blanc, l’artiste jette son regard sur la ville d’Alger, ses rues, ses paysages et le quotidien de ses habitants.
L’exposition, intitulée donc «Héritage du futur», réunit une vingtaine de photographies invitant le visiteur à redécouvrir la capitale algérienne, vue sous différents angles par l’objectif du jeune photographe qui est également artiste peintre.
L’artiste justifié son choix «artistique» du noir et blanc par son souci d’«accentuer la tonalité» afin de faire ressortir les détails des éléments de la photo. Outre le fait de mieux attirer le regard, le noir et blanc permet, estime Laddi Mohamed-Malik, de «mettre en valeur les motifs, formes, volumes et contrastes» d’un sujet qui manque de couleurs.
Monuments, témoins de différentes époques historiques, comme La Casbah, la basilique Notre-Dame d’Afrique, des quartiers de la capitale ou encore des scènes de vie des Algérois, ces photographies accrochent, justement, par l’absence de couleurs, «susceptibles de perturber» la lecture de l’image, fait remarquer le photographe.
La photo intitulée «Les rues de l’histoire» montre une ruelle délabrée de la vieille médina algéroise également montrée dans la photographie «Héritage», dans laquelle on voit un enfant dans une rue jonchée de détritus (message évident). Dans certaines de ses autres photographies, Laddi Mohamed-Malik montre la vie et le vécu des Algérois à travers des lieux et des métiers évocateurs comme cet atelier d’un vieux ébéniste de La Casbah ou encore des embarcations accostées au port de pêche.
L’expo «Héritage du futur» est visible jusqu’au 7 avril 2019 à la galerie Asselah- Hocine.
Kader B.
