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Rubrique Culture

1er Festival ibéro-américain à Alger Voyage dans un cinéma singulier

Organisée par l’ambassade d’Espagne et l’Institut Cervantès, la première édition du Festival ibéro-américain se tiendra à Alger du 6 février au 2 avril 2020 et verra la projection chaque jeudi de films espagnols et latinos. 
L’Institut Cervantès abritera chaque jeudi, à 18h, un film espagnol ou d’expression espagnole venu de plusieurs pays latino-américains, à l’instar de l’Argentine, le Pérou, le Venezuela, Cuba, le Mexique... Neuf longs métrages au total défileront à l’écran du Centre culturel espagnol avec une ouverture jeudi dernier sur la fiction argentine Je suis ainsi de Sonia Hernandez Dolz. Sorti en 2000, ce film dresse un portrait haut en couleur d’un célèbre cabaret chantant de Buenos Aires qui vit ses dernières heures. Nous sommes dans les années 1920 et les lieux regorgent de vieux travestis et faune pittoresque baignés dans les ambiances éthérées typiques de cette période. 
Le 13 février, ce sera au tour du Brésil avec le film Terre lointaine (1997) de Walter Salles et Daniela Thomas, une comédie dramatique qui raconte l’histoire de Paco, un jeune Brésilien vivant à Sao Paolo qui décide, après le décès de sa mère, d’accepter la proposition d’un trafiquant et plie bagage pour Lisbonne où il rencontre Alex, une compatriote en exil. 
Le jeudi suivant verra la projection du long métrage chilien La Frontera (1991) de Ricardo Larrain qui revient à la sinistre époque de la dictature à travers l’histoire de Rapiro Orellana, un professeur de mathématiques, qui signe une pétition en faveur d’un collègue «disparu» comme tant d’autres sous Pinochet. 
Cette simple signature lui vaut une mutation dans le sud chilien où il sera placé en résidence surveillée dans un village régulièrement dévasté par  les raz-de-marée. D’abord accueilli avec méfiance par les habitants, Rapiro finira par gagner leur amitié et fait connaissance avec des personnages singuliers tels un poète-scaphandrier, un prêtre américain, un vieux républicain espagnol également exilé et sa fille Maïte dont il tombe amoureux. 
La Colombie s’invite dans cette sélection avec le documentaire Le silence des fusils (2017) de Nathalia Orozco qui retrace les négociations entre le gouvernement et les groupes armés d’extrême gauche, les FARC.  Réalisé en quatre ans, le film analyse les enjeux de ce compromis inédit qui survient cinquante ans après le début du conflit armé ayant ensanglanté le pays. La réalisatrice a ainsi interviewé les principaux protagonistes de ce difficile processus de paix, à commencer par le président colombien Juan Manuel Santos ainsi que les leaders des Forces armées révolutionnaires de Colombie dont l’emblématique guérillero Ivan Marquez. 
Le festival ibéro-américain se poursuivra au mois de mars et début avril avec le long-métrage cubain Parfum de chêne de Rigoberto Pego (le 5 mars) ; Le rêve de Mara  (Mexique) de Frederico Cecchetti (le 12 mars) ; Traverser l’ombre du réalisateur péruvien Augusto Tamayo (19 mars) ; le bio-pic portugais Snu de Patricia Sequeira (26 mars) et El Libertador du Vénézuélien Alberto Arvelo (2 avril). 
Sarah H.

 

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