Les premiers corps des adeptes d'une secte évangélique au Kenya dont le pasteur prêchait de jeûner jusqu'à la mort doivent être rendus mardi aux familles, près d'un an après la découverte des premières victimes.
Un total de 429 corps ont été retrouvés depuis le début des fouilles en avril 2023 dans la forêt de Shakahola (sud-est), près de la ville de Malindi, où le pasteur autoproclamé Paul Nthenge Mackenzie prônait de jeûner jusqu'à la mort avant la fin du monde qu'il annonçait pour août 2023.
Il aura fallu près d'un an pour identifier les corps grâce à l'ADN. Chauffeur de taxi avant de se proclamer pasteur, Paul Nthenge Mackenzie est en détention depuis le 14 avril, au lendemain de la découverte des premières victimes dans la forêt de Shakahola où se réunissait son "Eglise internationale de Bonne nouvelle".
Les recherches menées dans cette vaste zone de "bush" de la côte kényane ont depuis permis de découvrir 429 corps dans des tombes ou fosses communes, des décès qui se sont étalés sur plusieurs années.
Au moins 35 autres charniers ont été identifiés et de nouvelles exhumations qui devraient bientôt co mmencer pourraient alourdir le bilan.
Les autopsies ont révélé que la majorité des victimes sont mortes de faim. Mais certaines victimes, dont des enfants, ont été étranglées, battues ou étouffées. Paul Nthenge Mackenzie, en détention depuis le 14 avril 2023, est notamment poursuivi pour "terrorisme", "torture" et "cruauté" sur enfants. (APS)