Le président-directeur général du groupe Elsecom, Abderrahmane Achaïbou, a abordé, au cours d’une rencontre sur la chaîne Beur TV, le thème du montage automobile en Algérie. Il a tenu à préciser que «le montage automobile est un métier à part entière avec ses exigences technologiques, son savoir-faire et ses règles professionnelles et ce n’est pas à un concessionnaire qui n’assume pas comme il se doit ses missions de service après-vente d’accéder à ce statut».
Pour lui, ce type d’investissement doit être l’affaire des professionnels qui cumulent l’expertise et la longue expérience. Il insistera, toutefois, sur le climat des affaires, la stabilité réglementaire et les conditions d’attractivité que le pays doit offrir à ces constructeurs mondiaux pour venir contribuer à l’édification d’une véritable industrie automobile nationale. Répondant à une question relative à l’autorisation d’importation des véhicules de moins de 3 ans, le doyen de l’automobile en Algérie a souligné qu’au-delà «des contraintes financières liées à cette opération, le citoyen sera confronté aussi à de futures complications techniques, sachant que ce type de véhicules est doté de motorisations conformes aux nouvelles normes de dépollution en Europe, notamment Euro 5 et Euro 6 dont l’entretien et la réparation coûteraient assez cher pour les clients algériens».
Toujours à propos d’une hypothétique industrie nationale, le P-DG d’Elsecom, qui a été, rappelons-le, réhabilité par la justice dans ses droits de concessionnaire des marques détournées par Bouchouareb et consorts, considère que «le cahier des charges fixant les règles d’investissement doit être revu en profondeur afin de réorganiser ce secteur tout en facilitant les conditions d’accès au marché algérien aux constructeurs ayant une réelle volonté d’investir».
B. B.
