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Rubrique Le Soir Auto

Reconfiguration du marché de l’automobile Suzuki revient chez Elsecom

Dans la foulée de la réorganisation du secteur automobile à la faveur de nouveaux cahiers des charges, on apprend de source bien informée que le constructeur japonais Suzuki a décidé de reprendre le partenariat avec son représentant historique, le groupe Elsecom.

Cette reprise concerne, dans une première phase, le volet importation et distribution. Une décision qui vient mettre fin à un long suspense sur le devenir de cette marque en Algérie après son alliance, jamais concrétisée, avec le groupe Tahkout. Et pour cause, la décision du gouvernement de faire cesser la parodie d’industrie automobile, l’incarcération de son premier responsable et la saisie de tous ses biens par la justice ont, sans doute, pesé de tout leur poids sur le revirement du constructeur japonais et son retour vers son partenaire historique.
Suzuki a multiplié ces derniers temps les marques d’intérêt pour le marché algérien. Après la délégation de haut rang qui avait été reçue officiellement par l’ancienne ministre de l’Industrie à la fin de l’année 2019, c’est au tour des responsables de la marque de faire une seconde visite au ministère de l’Industrie pour s’enquérir des nouvelles conditions d’investissement dans le domaine de l’industrie notamment. Cette sollicitation de la part des Japonais pourrait s’expliquer par l’engagement déjà pris avec le groupe de l’homme d’affaires déchu, dans le cadre d’une usine d’assemblage à Saïda et qui a même été «inaugurée» par l’ancien ministre de l’Intérieur, Bedoui. La participation des Japonais dans ce projet mort-né serait de l’ordre de 28%.

Incertitudes pour Volkswagen et Hyundai
Si le cas de Suzuki semble sur une voie de règlement, il en est autrement pour les autres marques qui se sont retrouvées en plein dans des scandales judiciaires qui avaient défrayé la chronique par l’ampleur des dégâts et des pertes occasionnés au Trésor public.
C’est Volkswagen avec ses marques dont le représentant de toujours, en l’occurrence le groupe Sovac, se verra, dès le mois de mars prochain, libéré du contrat de représentation qui le liait jusque-là aux Allemands. La course à son remplacement a été lancée depuis plusieurs mois et la discrétion semble toujours de mise sur les tenants et les aboutissants de cette épreuve déterminante pour le label germanique.
De son côté, le sud-coréen Hyundai, qui avait lui aussi fait le choix de changer de représentant en 2016, se retrouve dans une situation des plus improbables. Ses deux partenaires pour le projet d’assemblage, Tahkout pour les véhicules particuliers et GMI pour le véhicule lourd et utilitaire, ont été condamnés par la justice pour plusieurs griefs et manquements à la réglementation.
Une indisponibilité qui amène le constructeur, qui a su, plusieurs années durant, s’imposer comme première marque en Algérie, à reconsidérer sa stratégie sur le marché local. Si pour l’heure, peu d’informations ont circulé à ce sujet, on peut, néanmoins, rappeler que le patron de Hyundai Motors Algérie (HMA), Omar Rebrab, concessionnaire historique de la marque, a publiquement exprimé sa volonté de reprendre sa place comme représentant officiel de Hyundai en Algérie.

Continuité pour KIA ?
L’autre marque qui se trouve, par la force des évènements qui ont profondément secoué le secteur automobile, à la croisée des chemins, c’est KIA. Son représentant et assembleur attitré, Global Group, fait l’objet également de poursuites judiciaires qui ont totalement paralysé son activité et réduit à néant ses ambitions industrielles et commerciales. À la différence de son cousin germain, Hyundai, KIA s’est impliqué dans le montage financier du projet de montage de véhicules de Batna. En plus d’une participation minime dans le capital de la société, le constructeur coréen s’est impliqué dans le processus de formation, d’encadrement et de contrôle de la production de l’usine. Aussi et selon quelques indiscrétions, les responsables de la marque ne seraient pas encore tentés par une rupture immédiate des amarres avec leur partenaire actuel. On évoquerait même la création d’une nouvelle entité pour assurer la distribution des véhicules KIA importés, et ce, dans le cadre des nouvelles dispositions du cahier des charges y afférent. À un moment, où l’ancien partenaire de KIA, à savoir KIA Motors Algérie, espérait tant être réhabilité dans ses droits historiques de représentation d’une marque qu’il a introduit et développé son image en Algérie avant d’en être dessaisi, par le seul fait du prince.
Dans le milieu automobile, certains ne manquent pas d’exprimer des appréhensions quant aux éventuelles « situations de contournement des décisions de justice à travers des artifices administratifs et réglementaires ». 
Ceci étant, et à la veille d’une nouvelle reconfiguration du marché de l’automobile en Algérie, il est à espérer que le choix des nouveaux partenaires soit fondé, exclusivement, sur des critères de professionnalisation et de savoir-faire dans le domaine pour éviter les travers, péniblement vécus par les citoyens au cours de ces trois dernières années, augmentation exponentielle des prix des voitures, prestations en-decà des standards, service après-vente défaillant, manque récurrent de pièces de rechange d’origine...  
B. Bellil

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