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Rubrique Monde

Quelques mots pour le dire Abbas, Haniyeh, la Palestine et nous

Alors qu’à notre frontière de l’ouest, l’horizon est, pour l’heure, complètement bouché, n’inaugurant rien de bon, des signaux viennent de l’Est, du Moyen-Orient. Deux voix pour un même son de cloche. Il y a d’abord le représentant de Hamas à Alger qui s’est livré hier à des déclarations qui relèvent plus d’une profession de foi. Il a dit ce qui était attendu de lui, à savoir ce que l’Algérie, État et peuple, a vigoureusement dénoncé, à savoir la « normalisation » des relations royaume du Maroc-État sioniste d’Israël, les accords de défense militaire, la vente de matériels militaires de pointe à caractère offensif. Et pour couronner cette outrecuidance, échanges d’ambassadeurs, accueil des ministres des Affaires étrangères et de la Défense.
Le comble est que les invités de sa majesté profitent de la tribune qui leur est royalement offerte pour proférer des menaces ouvertes conte l’Algérie qui soutient la résistance palestinienne. Une agression verbale publique. Réaction tardive, le représentant, à Alger, du mouvement Hamas franchit le Rubicon, exigeant du Makhzen de rompre les relations diplomatiques avec l’Etat sioniste fraîchement établies ! Rien de moins. Ne soyons pas dupes, ces déclarations guerrières sont destinées à la consommation de l’opinion publique algérienne révoltée par le silence honteux des responsables palestiniens de Cisjordanie et de Ghaza. Il faut savoir qu’une telle réaction intervient deux ans après la visite du chef de Hamas au Maroc. De son côté, Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne, est sommé de s’expliquer sur son mutisme.
Une escale est prévue dans le pays où Yasser Arafat n’hésitait pas à se réfugier fuyant les énormes pressions des pétromonarchies et autres. Sauf que la nouvelle ne vient pas d’un communiqué de l’Autorité palestinienne mais de notre ministre des Affaires étrangères qui l’a rendue publique récemment. Les officiels palestiniens savent pourtant très bien qu’il n’y a rien à craindre du côté de l’Algérie qui les a habitués à un soutien inconditionnel et multiforme. Sans rien attendre en retour. Cependant, ils ont le devoir de se déterminer par rapport aux grandes questions du jour tant sur la crise avec le voisin de l’Ouest que sur la question du Sahara Occidental. Est-ce trop demander ? Leur silence a de quoi laisser songeur.
La diplomatie algérienne s’active à réunir les meilleures conditions pour l’organisation du prochain sommet arabe, en mars prochain, à Alger. Faut-il s’attendre, dans ce genre de rencontre, à des décisions spectaculaires en dehors de la réintégration du vilain petit canard, la Syrie, plongée dans le chaos par ces mêmes « frères arabes ». Il ne peut échapper à personne qu’avec les Accords d’Abraham, la tendance dans l’écrasante majorité des pays arabes est à ne pas faire de vagues. Et d’ailleurs tous s’empressent à montrer leurs bonnes dispositions à « normaliser ».
Brahim Taouchichet

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