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Rubrique Monde

Quelques mots pour le dire Chicha, haschisch et harga

Oui, il ne faut pas se départir d’une vigilance à toute épreuve face au Makhzen dont les frasques franchissent les murs pourtant sous bonne garde. On ne le répètera jamais assez : il n’y a pas de problème algérien envers le Maroc, c’est plutôt le roi et ses vizirs qui font une fixation sur l’Algérie. Pourquoi ? Parce qu’elle leur balance les vérités crues sur leurs turpitudes et leurs choix de la politique du pire envers son voisin de l’Est. Les suppôts du régime alaouite sont bien dans leur rôle, celui d’être plus royalistes que le roi himself ! Ils se font fort d’occulter une réalité criante quant à l’impasse dans laquelle ils se sont engouffrés, persistant dans la fuite en avant, quitte à mettre en danger toute la région.
À jouer avec le feu, le risque d’un retour de flamme est grand. Les questions sensibles qui interpellent la monarchie en sa qualité de garant de la vie et la sérénité de ses sujets sont royalement ignorées. Analystes et observateurs politiques s’accordent sur un point essentiel, le Makhzen s’est jeté dans la gueule du loup après le deal honteux de « normaliser » ses relations avec un État sioniste usurpateur, en échange de la reconnaissance de la « marocanité » du Sahara Occidental. Belle injustice faite aux habitants légitimes. Preuve que cette question du Sahara Occidental ne peut être réglée par la répression et les exactions militaires est qu’elle est toujours d’actualité 45 ans après, malgré la collusion des pays qui portent à bout de bras le Makhzen. La guerre en cours n’est pas une vue de l’esprit. Les soutiens, intéressés, qui vont dans le sens du poil du roi ne tarderont pas à se réveiller quant au ridicule d’un parti pris sur le dos d’un peuple dont ils veulent ignorer l’existence.
Cachez ces morts et ces prisonniers aux consciences libres que je ne saurais voir. Mais les murs ont des oreilles, dit-on, et c’est aussi valable pour le mur de sable érigé contre les percées des combattants sahraouis et ce, malgré les milliers de mines antipersonnel semées le long de cette barrière artificielle de plusieurs milliers de kilomètres. Tout l’arsenal guerrier ne suffira pas pour autant à venir à bout de la volonté d’être libre et indépendant. Fait nouveau, de jeunes soldats marocains se rebellent contre leur enrôlement dans la guerre et désertent, bravant ainsi les pires peines. Ainsi, une douzaine de jeunes conscrits sont traînés devant les tribunaux militaires. D’autres, refusant de servir de chair à canon, fuient le pays, le moyen le plus indiqué, l’enclave espagnole de Melilla, à leurs risques et périls. Le pire pour eux est d’être remis aux autorités militaires marocaines aux méthodes expéditives. La nouvelle attitude de ces jeunes révoltés démontre que l’univers bâti par le Makhzen depuis 1975 craque. Le reste n’est qu’une question de temps d’autant que sur le champ des affrontements armés, une nouvelle génération de Sahraouis est déterminée à aller plus loin que ses aînés. On ne peut passer sous silence le mouvement patriotique de prise de conscience qui veut s’affranchir de cette monarchie alliée aux puissances étrangères contre son propre peuple. Nous l’avons vu dans les terribles répressions des populations révoltées par la malvie, le chômage.
Le profil anti-national de la monarchie n’est pas une nouveauté. Quelles seraient ses autres ressources pour se maintenir ? Chicha et haschisch pour tous, c’est la paix assurée pour le Makhzen et les quelques grosses familles qui le soutiennent. L’opium ou le bâton. Et, si cela peut les conforter, ici, on fait le net distinguo entre les maîtres du Makhzen du maréchal Lyautey et le peuple marocain souverain.
Brahim Taouchichet
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