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Rubrique Monde

Femme sans fard

L’avènement de ce XXIe siècle fait-il la part belle aux femmes, à la Femme ? Ostracisée, reste-t-elle encore condamnée à rester de tout temps dans l’ombre de l’homme, y compris pour d’infimes besoins. Juste retour des choses, elle est de plus en plus courtisée, entourée de tous les égards. S’est-elle enfin affranchie, par elle-même, de cette image étriquée et dégradante de : « sois belle et tais-toi » ? Est-elle aujourd’hui sur la voie royale pour l’accomplissement de soi, ne plus avoir honte de sa féminité qu’elle retourne parfois comme un argument dévastateur dans la gent masculine ? Tant de films à succès nous ont abreuvés des idylles montant au pinacle la femme-objet. Et Dieu créa la femme… Mais, comme diraient les soixante-huitards, en France notamment, « sous les pavés la plage ! »
  Que de chemins parcourus pour se libérer d’une infantilisation imposée, débilitante. C’est la révolte contre un père conservateur, un mari soupçonneux, un frère phallocrate. Cela va, fatalement, enfanter la révolution féminine. Mais prétendre à un statut à part entière dans la conduite de sa vie privée et professionnelle lui impose une vigilance permanente, elle doit rester sur ses gardes dans ce monde de prédateurs. Grâce aux réseaux sociaux, l’omerta vole en éclats. Elle n’a plus peur de « gifler » un patron aux mains baladeuses, sans peur du scandale. Opter pour un travail traditionnellement « réservé » aux hommes est aussi une manière de démentir son « infirmité » de femme pour mettre en avant ses qualités intrinsèques, ses compétences. 
Aux États-Unis comme en Europe, la révolte contre les pesanteurs familiales féodales ou petites bourgeoises a brisé nombre de tabous, ouvert l’accès aux disciplines les plus pointues. Qu’importe si la facture est salée, il ne faut pas taire tous ces cris contre les injustices qui lui sont faites. À l’impossible, nul n’est tenu dans ce genre de circonstances. C’est pourquoi, elle a fini par réaliser qu’il ne faut pas espérer des droits octroyés. Dès son lancement, le mouvement « Ni putes ni soumises », en France, rencontre un vaste écho, tandis qu’aux État-Unis, « Me too » (moi aussi) a été suivi d’un immense impact, preuve s’il en est, des drames de violences sexuelles tues, aussi bien au travail qu’au domicile. 
« Pussy Riot » de Russie entend porter le combat à l’échelle internationale. Cette association fait fréquemment irruption dans les rencontres et réunions publiques pour faire passer son message à contenu politique. Du fait de virulence, des militantes de ce mouvement se retrouvent en prison. « Ni putes ni soumises », « Me too » « Pussy Riot » agissent sur la base d’une même matrice, à savoir les revendications en faveur de la femme en général. Elles doivent pourtant se défendre contre l’étiquette de féministes, un piège qui viserait à les discréditer. D’ores et déjà, une bataille est gagnée puisque de plus en plus de coupables de harcèlement et violences sexuelles sont démasqués, couverts d’opprobre. Dans le sillage, des victimes parfois aussi des personnalités de renom témoignent, s’expriment et dénoncent aujourd’hui ouvertement les scandales, publiquement, les traumatismes qu’elles ont subis. Qu’en est-il chez nous ? Dès les années 90, des femmes courageuses se sont engagées dans la défense des droits des Algériennes. 
Citer Louisa Hanoune ou Khalida Toumi, c’est rendre hommage à toutes les femmes travailleuses, étudiantes, les associations féminines qui ne baissent pas les bras malgré toutes les entraves, voire les menaces.
Brahim Taouchichet

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