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Rubrique Monde

Tunisie  Grandes déceptions après l’annonce du nouveau gouvernement

De Tunis, Mohamed Kettou
Accrochés à l'écran, les Tunisiens ont été déçus, samedi soir, par la déclaration attendue depuis 24 heures du chef du gouvernement désigné Lyes Fakhfakh. Celui-ci s'est satisfait d'une courte déclaration faite à l'issue de son entretien avec le Président Kaïs Saïed, pour réciter la liste des membres du gouvernement qu’il venait de former.

Mais grande surprise qui a eu l'effet d'un séisme politique quand il a annoncé le refus, en dernière minute, du parti islamiste (majoritaire au Parlement) de se retirer et de se ranger dans l'opposition. La raison invoquée était son attitude en faveur d'un gouvernement «d'union nationale», c'est-à-dire englobant automatiquement le parti Qalb Tounès ,exclu dès le départ par Lyes Fakhfakh. Le bras de fer s'est poursuivi jusqu'à la dernière minute pour que le parti islamiste ait gain de cause et pousse Fakhfakh à reprendre les tractations, en commun accord avec le président de la République. L'objectif est de réunir les conditions favorables à un vote positif du Parlement.
Toutefois, Fakhfakh est appelé à une épreuve «de course contre la montre». La Constitution l'oblige à achever ces tractations devant déboucher sur la présentation d'une nouvelle liste, au plus tard, jeudi 20 février. Ces quatre jours seront déterminants pour l'avenir de la Tunisie qui navigue à vue depuis plusieurs mois avec un gouvernement chargé des affaires courantes sans pouvoir prendre des décisions engageant l'avenir du pays.
La liste présentée par Lyes Fakhfakh au Président Kaïs Saïed et rendue publique dans la soirée comprenait 30 ministres dont 15 indépendants et six issus du parti islamiste. Les autres viennent de six autres partis. Cependant, pour éviter un échec certain face au Parlement, il a convenu, avec le président de la République, d'élargir les consultations. A qui ? Rien n'est dévoilé à ce sujet. Fakhfakh fera-t-il des concessions à Rached Ghannouchi pour associer Qalb Tounès au gouvernement ? Dans ce cas, son président, Nabil Karoui, acceptera-t-il une invitation tardive? Rien n'est moins sûr. Il avait bien dit que son parti avait choisi son camp pour se cantonner dans l'opposition.
Un scénario à prendre en compte qui plongerait la Tunisie dans une crise politique sans précédent.
Ce serait d'autant plus grave que la crise économique persiste comme le prouve la chute, en 2019, du taux d'accroissement du PIB à 1% par rapport à celui de l'année 2018 ,au terme de laquelle il était supérieur à 2%.
M. K.

 

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