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Barrage sur le Nil L'Éthiopie et L’Égypte ne parviennent pas à un accord

L'Éthiopie et l'Égypte n'ont pas trouvé d'accord jeudi lors des dernières discussions au sujet d'un barrage sur le Nil bleu construit par l'Ethiopie, source de tensions entre les deux pays, le remplissage restant une des principales pierres d'achoppement.
Des responsables éthiopiens, égyptiens, mais aussi soudanais — le Nil traversant également le Soudan — ont mené des discussions mercredi et jeudi à Addis-Abeba, et malgré l'absence d'accord, ont salué des progrès. De nouvelles discussions sont prévues la semaine prochaine à Washington. Neuf années de négociations entre Le Caire, Khartoum et Addis-Abeba n'ont jusque-là abouti à aucun accord. Mais lors d'une réunion en novembre, les trois pays se sont donné jusqu'au 15 janvier pour y parvenir et avaient déjà assuré le 22 décembre avoir enregistré des progrès.
Long de 1,8 km et haut de 145 m, le Grand barrage de la renaissance (GERD) doit devenir le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, et est essentiel, selon Addis-Abeba, au développement du pays. Le barrage devrait commencer à produire de l'électricité d'ici à fin 2020.
Le Caire, qui estime avoir des droits «historiques» sur le Nil, craint de son côté une réduction du débit du Nil Bleu, qui affecterait des millions d'Egyptiens pouvant manquer d'eau et avoir du mal à se nourrir.
«Nous avons examiné plusieurs questions», sur le remplissage du réservoir du barrage ainsi que sur le débit annuel, a déclaré à la presse le ministre éthiopien de l'Eau, Seleshi Bekele, à l'issue des discussions. «Nous avons convergé sur de nombreux points. Cependant, nous n'avons pu finaliser notre accord».
Son homologue égyptien, Mohamed Abdel Aty, a estimé que ces discussions avaient apporté de la «clarté». Les prochaines discussions doivent avoir lieu à Washington. Si aucun accord n'est trouvé, les trois pays pourraient chercher l'aide d'un médiateur ou confier les négociations à leurs chefs d'Etat respectifs.
Le principal obstacle à un accord concerne le remplissage du réservoir du barrage, qui peut contenir 74 milliards de m3 d'eau. L'Égypte craint qu'un remplissage trop rapide ne provoque une importante baisse du débit.
L'Éthiopie souhaite remplir ce réservoir sur une période de quatre à sept ans. Selon le ministre éthiopien Seleshi, l'Égypte a soumis une nouvelle proposition portant sur un remplissage sur une période pouvant aller jusqu'à 21 ans, une proposition selon lui inacceptable. Aucun responsable égyptien n'a pu être joint dans l'immédiat pour un commentaire à ce sujet.
Le Nil Bleu, qui prend sa source en Éthiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil, qui traverse le Soudan et l'Égypte avant de se jeter dans la Méditerranée. Le Nil fournit 97% des besoins en eau de l'Égypte et ses rives abritent 95% des quelque 100 millions d'habitants du pays, selon les Nations-Unies.
Le groupe de réflexion International Crisis Group a prévenu en mars que ces pays pourraient «être poussés à la guerre», car l'Égypte voit une «menace existentielle» dans tout ce qui menace son approvisionnement en eau.
En octobre, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, juste après avoir obtenu le prix Nobel de la paix 2019, avait assuré qu'«aucune force ne pouvait empêcher la construction du barrage, et averti que des «millions» de personnes pouvaient être mobilisées pour le défendre si besoin était. 

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