Placeholder

Rubrique Monde

Afghanistan L’ONU relève une augmentation «inquiétante» de la violence

La violence a augmenté de manière «inquiétante» en Afghanistan après la signature de l'accord américano-taliban fin février, a rapporté l'ONU lundi.
Le nombre de victimes civiles du conflit a, en revanche, fortement baissé au premier trimestre 2020, marqué par une trêve partielle.
Dans son rapport trimestriel, la Mission onusienne en Afghanistan (Manua) a fait état de «quelque 533 civils tués et 760 blessés», un bilan en baisse de 29% par rapport au premier trimestre de l'année 2019.
C'est «le chiffre le plus bas pour un premier trimestre depuis 2012», a observé dans un communiqué l'ONU, les mois d'hiver, marqués par neige et températures fraîches, étant généralement moins sanglants.
États-Unis et talibans ont signé le 29 février à Doha un accord historique sur le retrait des troupes étrangères du sol afghan sous 14 mois en échange de garanties sécuritaires des insurgés.
Ce texte, non ratifié par Kaboul, a été l'occasion d'une trêve de 9 jours, à laquelle les talibans ont mis un terme début mars. Alors qu'ils peinent depuis lors à se mettre d'accord avec le gouvernement afghan, ils ne cessent d'assaillir ses forces de sécurité, tuant des dizaines de soldats et policiers cette dernière semaine. La Manua dénonce ainsi «une augmentation inquiétante de la violence au cours du mois de mars, à un moment où l'on espérait que le gouvernement afghan et les talibans entameraient des négociations de paix et chercheraient des moyens pour désamorcer le conflit».
«Pour sauvegarder la vie d'innombrables civils en Afghanistan et pour donner à la nation l'espoir d'un meilleur avenir, il est impératif que la  violence cesse avec l'instauration d'un cessez-le-feu et que démarrent des négociations de paix», a observé Deborah Lyons, qui dirige la Manua.
Les talibans ont rejeté une demande de cessez-le-feu du Président Ashraf Ghani à l'occasion du Ramadhan.
L'émissaire américain chargé des négociations entre États-Unis et talibans Zalmay Khalilzad a de son côté demandé dimanche aux insurgés de mettre en place un «cessez-le-feu humanitaire» afin de faciliter la lutte contre le nouveau coronavirus.

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder