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Rubrique Monde

Le couteau entre les dents, l’Algérie au menu

Nous voici précipités dans la zone des tempêtes. Que sera l’année 2022, au-delà des cartes de vœux virtuelles, des poignées coup-de main imposées par la Covid-19 à la planète entière. S’il est prématuré de faire le bilan de l’année qui s’achève, les jours qui viennent ne s’annoncent pas sous de bons auspices, du moins telles qu’on les aurait souhaitées. Ce n’est pas une question de bon vouloir, sous nos yeux un ordre mondial renverse les balises d’avant, impose ses nouveaux repères. Ce sont les pays faibles — politiquement et économiquement — qui sont appelés à servir de tremplins aux États otages des grandes multinationales, tentaculaires et voraces. On voit bien que la terre est finalement devenue trop petite pour les grands argentiers. C’est la rançon à verser dans la restructuration de l’ordre post-Seconde Guerre mondiale. Plus question de nouvel ordre économique mondial plus juste, de dialogue Nord-Sud, de transfert de technologie et la fin des échanges inégaux, en particulier pour les anciennes colonies désireuses d’émerger en tant qu’État avec tous ses attributs de souveraineté. 
La plupart de ces dernières, déchirées par des luttes de pouvoir, des modes de gestion économique approximatifs, sont en plein naufrage. Les échecs des nations du tiers-monde ont produit un phénomène de grande ampleur que les pays riches – Europe, Etats-Unis, reçoivent de plein fouet. Des marées humaines de migrants (hommes, femmes et enfants, sans oublier parfois des vieux) partent à l’assaut de ces pays qui leur opposent une fin de non-recevoir et édifient, sur des milliers de kilomètres, des murailles qu’ils pensent infranchissables. À l’exemple de l’État sioniste d’Israël usurpateur. Les négriers des temps modernes ne reculent devant rien pour faire fortune sur le dos de migrants de diverses nationalités. L’apparition des nationalismes religieux, comme expression du rejet des nationalismes historiques, de la domination néo-coloniale provoque le chaos, son intrumentalisation provoque des catastrophes humaines sous la forme de tueries de masse, fait vaciller les États, bloque toute perspective de vie pour des populations livrées au dénuement total, au désespoir. 
L’incapacité et la corruption des régimes en place sont une plaie béante, notamment en Afrique de l’Ouest. Les générations qui ne sont pas habitées par les démons de l’émigration clandestine, c’est-à-dire fuir le pays d’origine le plus loin possible, rêvent de reprendre le flambeau de l’émancipation, font irruption sur la scène politique, souvent au prix de leur liberté, voire leur vie. Un redoutable défi face au redéploiement des lobbies, des alliances conjoncturelles et des jeux d’influence de toute sorte. Le silence quasi-général qui entoure l’assassinat des trois routiers algériens par l’armée royale marocaine en dit long sur les conjurations qui se trament dans le secret d’officines malveillantes. Évidemment, ce sont les pays qui résistent aux néo-colonialistes qui en sont la cible. L’Algérie n’y échappe pas pour avoir clamé haut et fort la défense de sa souveraineté dans les forums africains et du monde. Et ce n’est pas tout. 
Certains partenaires traditionnels se transforment en ennemis à visage découvert et, le couteau entre les dents, foncent sur le pays à abattre. La Libye en est un exemple douloureux. Comment interpréter alors le jeu de la France à l’endroit de l’Algérie en n’hésitant pas à donner des bons points à ses harkis, traîtres à leur nation algérienne, le soutien officiel à l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc. Comme dirai un adage, connaître les intentions de l’ennemi, c’est déjà le vaincre. Qu’on se le tienne pour dit.
Brahim Taouchichet
 

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