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Pétrole Le nouveau ministre saoudien en faveur d'une baisse de la production

Le nouveau ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, s'est déclaré favorable hier lundi à la poursuite de la politique de la baisse de la production de pétrole afin d'absorber les excédents, alors que les principaux pays producteurs s'apprêtent à s'emparer de ce sujet. 

Dans ses premières déclarations depuis sa nomination dimanche par son père le roi Salmane, le ministre a souligné que la politique pétrolière de son pays, qui assure le tiers de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ne connaîtrait pas de changement de cap. «Les bases de notre politique pétrolière sont définies d'avance et elles ne vont pas changer», a déclaré le ministre à la télévision à capitaux saoudiens Al-Arabiya, en marge d'une conférence sur l'Energie à Abou Dhabi. Une «baisse de la production bénéficiera à tous les membres de l'Opep», a-t-il souligné. Les principaux pays producteurs de pétrole doivent évoquer jeudi à Abou Dhabi de nouvelles baisses de la production pour soutenir les prix. Un groupe dirigé par l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, et la Russie — non membre de ce cartel — cherche à équilibrer le marché pétrolier, moribond malgré les baisses de la production et de l'offre en provenance d'Iran et du Venezuela, sous sanctions américaines. Au niveau technique, c'est le Comité ministériel conjoint de suivi, qui rassemble des pays membres et non membres de l'Opep (Opep+) qui va examiner jeudi le degré de respect de chaque pays de l'accord conclu fin 2018 pour réduire l'offre. 
Le prince Abdel Aziz, demi-frère du puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, est le premier membre de la famille royale à assumer ce poste. 

Premier prince à l'Energie
«Il a remplacé Khaled al-Falih, un fonctionnaire chevronné, au moment où le royaume, premier exportateur mondial de pétrole, prépare l'introduction en bourse du géant pétrolier d'Etat Aramco. Aramco a fait savoir qu'il comptait vendre jusqu'à 5% de ses parts sur les marchés financiers, mais seulement au «bon moment», évoquant une introduction entre la fin 2020 et le début 2021. Il devrait alors s'agir de la plus grande vente mondiale d'actions. Cette opération entre dans le cadre d'un plan de réforme initié par le prince héritier saoudien visant à permettre au royaume saoudien d'engranger quelque 100 milliards de dollars (plus de 90 milliards d'euros). Initialement prévue en 2018, l'entrée en Bourse d'Aramco a été repoussée en raison de conditions de marché défavorables. 
«Le prince Abdel Aziz est très expérimenté et travaille dans le secteur de l'énergie depuis des décennies», a déclaré Giovanni Staunovo, analyste chez UBS Group AG à Zurich à Bloomberg News. «Ses commentaires d'aujourd'hui suggèrent qu'on ne devrait pas s'attendre à des changements majeurs de la part du royaume, qui veut toujours voir les stocks de pétrole chuter», a-t-il ajouté. Dans d'autres déclarations à la presse, le prince Abdel Aziz a souligné que son pays continuerait à collaborer avec les autres producteurs pour «stabiliser le marché mondial». Il a jugé bon le niveau de respect des réductions de production, relevant toutefois que «deux ou trois pays ont besoin d'être coopératif». L'Opep+ a décidé fin 2018 de réduire sa production alors que la faiblesse de l'économie mondiale et l'abondance de la production américaine d'huile de schiste risquaient d'entraîner un surplus sur les marchés. Auparavant, ces mesures avaient généralement permis de faire grimper les prix. Mais ces derniers mois, les cours ont baissé, même après la décision en juin de l'Opep+ de prolonger de neuf mois l'accord sur la réduction de la production. Un nouveau facteur est entré en jeu: le différend commercial entre les deux plus grandes économies du monde la Chine et les Etats-Unis, dont les sanctions réciproques consistent en hausse des droits de douane. Lors d'une conférence de presse dimanche à Abou Dhabi, le ministre émirati de l'Energie et de l'Industrie Souheil al-Mazrouei a reconnu l'effet de ces tensions sur le marché du pétrole. 
«Mais je ne suggérerais pas de nous lancer dans des coupes (de la production) à chaque fois qu'il y a un problème de tensions commerciales», a-t-il déclaré, ajoutant que l'Opep+ ferait «le nécessaire» pour rééquilibrer le marché.

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