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Rubrique Monde

TUNISIE Les personnes astreintes à l'auto-isolement se comptent par centaines

De Tunis, Mohamed Kettou
Les décisions arrêtées par le gouvernement pour freiner l'expansion du coronavirus ne semblent pas plaire à toute la population qui y voit des mesures contraignantes. Mais les citoyens, dans leur quasi-totalité, s'y soumettent.
Pour apprécier, à sa juste valeur, le respect des décisions du gouvernement, notre journal s'est déplacé dans la capitale et sa banlieue. Contrairement à d'habitude, la circulation automobile est fluide.
Cela s'explique par l'arrêt des cours à tous les niveaux scolaires et à la prise de conscience de la gravité de la situation sanitaire dans le pays où on a dénombré, jusqu'à lundi soir, 20 cas déclarés positifs, alors que les personnes astreintes à l'auto-isolement se comptent par centaines. Quant aux mesures d'hygiène, elles sont scrupuleusement respectées dans les institutions publiques contrairement aux transports publics qui constituent un «casse-tête chinois» pour le gouvernement et pour les usagers tenus de les emprunter quotidiennement. Sans doute, c'est pour alléger les souffrances des usagers que le gouvernement a décidé d'instituer la séance unique (matinée ou après-midi) dans les administrations et entreprises publiques.
Le chef du gouvernement a, par ailleurs, annoncé, tard dans la soirée du lundi, que le département de la santé se prépare, en collaboration avec le secteur privé, à affronter toute éventualité. Cela signifie que les espaces d'accueil des malades porteurs du virus seront multipliés et le personnel soignant sera renforcé.
Ainsi, sans affoler la population, il l'a préparée au pire, même si les autorités ont pris la décision de couper avec le monde extérieur. Encore une fois, le chef du gouvernement compte sur une prise de conscience collective du danger qui guette le pays.
Aussi, a-t-il insisté sur l'importance de l'auto-isolement dans la limitation au minimum de la contagion et, partant, des pertes en vies humaines. Cette remarque était à sa place car, comme il l'a dit lui-même, le respect des décisions prises par le gouvernement reste approximatif.
M. K.

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