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Chine Merkel à Pékin après les menaces de guerre commerciale de Trump

La chancelière allemande Angela Merkel cherchera jeudi en Chine à serrer les rangs avec le premier exportateur mondial, malgré les désaccords, pour faire face au cavalier seul américain sur le commerce international comme sur l'Iran. 

La priorité pour la dirigeante allemande sera d'esquisser une stratégie commune avec le Président Xi Jinping face aux menaces de Donald Trump d'imposer des droits de douane accrus sur l'acier et l'aluminium.  
«Les deux pays sont d'accord pour considérer l'ouverture des marchés et un commerce mondial régulé comme des nécessités. C'est l'aspect central du voyage», a insisté vendredi une porte-parole de Mme Merkel, Martina Fietz, alors que la Chine est le premier partenaire commercial de l'Allemagne. 
La chancelière elle-même a insisté samedi sur l'attachement de Pékin et Berlin au «multilatéralisme» et aux «règles de l'Organisation mondiale du commerce». 
Mais la quête allemande d'une position commune face à M. Trump a été compliquée par l'annonce d'un accord entre Washington et Pékin pour suspendre les augmentations réciproques de taxes douanières afin de négocier une solution pérenne qui éviterait une guerre commerciale. 
Pour l'Allemagne, un compromis sino-américain signifierait qu'elle se retrouverait seule en première ligne face aux attaques verbales et douanières de Donald Trump. Ce dernier considère, en effet, les excédents allemands comme une menace pour son pays. Il accuse aussi l'Allemagne de profiter des Etats-Unis en n'augmentant pas assez ses dépenses militaires au sein de l'Otan. C'est donc toute l'Europe qui craint un accord entre Pékin et Washington sur leurs différends commerciaux. 
«Les Etats-Unis et la Chine risquent de se mettre d'accord sur le dos de l'Europe si l'Europe n'est pas capable de montrer de la fermeté», a déclaré Bruno Le Maire après que Pékin eut accepté le principe d'une réduction du déficit commercial américain. 
Washington réclame aux Européens un meilleur accès à leurs marchés, faute de quoi, fin mai, des taxes de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium entreront en vigueur. Pour réussir, Mme Merkel compte sur la relation qu'elle a construite au cours des douze dernières années avec la Chine. Avec 11 voyages dans l'Empire du Milieu, elle détient le record de visites pour un dirigeant occidental. 
Pékin la considère comme une interlocutrice de poids en Europe et apprécie sa fiabilité qui tranche avec la fougue imprévisible du Président américain.Mais la chancelière a aussi adressé des revendications à Pékin, réclamant, au nom de la réciprocité, une ouverture accrue à son gigantesque marché. 
L'ambassadeur chinois à Berlin, Shi Mingde, a répliqué par une rare critique publique dans un entretien au journal Stuttgarter Zeitung lundi. 
Selon lui, les récentes mesures déployées en Allemagne pour empêcher les investisseurs chinois de prendre le contrôle d'entreprises jugées stratégiques par Berlin sont la preuve «d'une tendance protectionniste». 
«Les échanges économiques ne sont pas une rue à sens unique», a-t-il lâché, tout en reconnaissant la nécessité de serrer les rangs «le monde étant devenu encore plus compliqué, difficile et insondable avec la prise de fonction de Donald Trump». 
Autre sujet stratégique sur lequel Mme Merkel espère avancer, l'accord sur le nucléaire iranien que l'Europe, la Chine et la Russie veulent sauver malgré la tonitruante sortie américaine. 
Téhéran veut bien s’en tenir au texte et maintenir la suspension de son ambition militaire à condition que les sanctions économiques américaines fassent l'objet de compensations. 
«Merkel espère que la Chine aidera à sauver l'accord sur le nucléaire (...) car seul ce géant émergent peut acheter suffisamment de matières premières à l'Iran pour inciter le régime des mollahs à ne pas chercher à construire d'armes nucléaires», juge le quotidien conservateur Die Welt. 

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