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Niger Remise en liberté d'un activiste incarcéré depuis avril 2018

L'activiste nigérien Sadat Illiya Dan Malam, écroué depuis avril 2018 après des manifestations contre la loi de finances, devait être libéré hier mercredi en vertu d'une décision de la justice nigérienne, a indiqué mercredi son avocat. 
«Le délibéré est rendu, c'est favorable. Il va retrouver sa liberté. La chambre d'accusation de la cour d'appel de Zinder (centre-sud) a confirmé l'ordonnance du juge (qui avait abandonné les charges) et a rejeté la demande (en appel) du procureur», a expliqué à l'AFP l'avocat, Me Boudal Effred Mouloul. «La chambre d'accusation a ordonné sa liberté d'office après avoir également constaté la violation du code de procédure pénal qui fixe au maximum à un mois le délais légal du délibéré» en appel, a souligné l'avocat. 
Ce procès en appel devait se tenir le 31 juillet, mais s'était tenu le 28 août et avait été mis en délibéré au 20 novembre. 
Le 20 mai, le juge d'instruction de Zinder avait décidé d'abandonner les charges de «participation à un mouvement insurrectionnel» et «conspiration contre la sécurité de l'Etat» qui pesaient sur M. Illiya Dan Malam, pour les requalifier en «injure contre les membres du parti politique PNDS Tarayya», le parti au pouvoir au Niger. 
Le même jour, le procureur du tribunal de grande instance de Zinder avait interjeté appel, entraînant son maintien en détention, a déclaré Me Boudal Effred Mouloul. Sadat Illiya Dan Malam avait été arrêté en avril 2018 lors d'une manifestation contre les mesures d'austérité prévues dans la loi de finances. 
Au Niger, les manifestations contre la loi de finances 2018 avaient entraîné l'arrestation de 26 militants en un mois. 
«Parmi la vingtaine d'activistes arrêtés et emprisonnés pendant des mois l'année dernière, Sadat Illiya Dan Malam est le seul encore maintenu en détention», avait déclaré Kiné Fatim Diop, chargée de campagnes à Amnesty International. 
Sept ONG, dont Amnesty International et le Rotab, avaient estimé fin juillet dans un communiqué commun que «les autorités du Niger devaient abandonner les charges et libérer immédiatement et sans condition» le militant détenu.

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