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Rubrique Pousse avec eux

Avant de me dire ce que tu vas faire, explique-moi comment on en est arrivé là !

Djidji dévoile une fresque murale à l’occasion du 5 Juillet. Et les …

… frasques ?

Moi, je veux bien faire œuvre de mansuétude et de patience ! Mais tout de même ! J’ai entendu le ministre de l’Eau égrener l’autre jour le programme de dévasement des barrages. On y trouve le nombre de tonnes à extraire de ces barrages. Et l’ordre dans lequel ça va se faire. C’est là que ma mansuétude s’arrête et que mon impatience s’installe sous mes doigts et sur toute l’étendue de mon clavier. On établit des programmes, des bilans prévisionnels comme on engrange le nombre d’appartements et de cités LPP ou AADL à construire, le nombre à venir de lits dans les futurs hôpitaux, le nombre de chambres d’hôtels à bâtir ou encore le nombre de couffins à distribuer avant le Ramadhan. Des chiffres ! Des chiffres alignés. Des chiffres qui ne mangent pas de pain ! Mais mon Dieu, si nos barrages sont à ce point envasés aujourd’hui, c’est peut-être aussi et surtout parce qu’on ne procède pas cycliquement, régulièrement, à leur dévasement, non ? D’accord, la faute n’incombe pas au ministre en poste. Mais la République est solidaire dans ses enchaînements aux responsabilités. Je ne saisis pas le mécanisme qui tente de m’expliquer le programme de dévasement sans au préalable me dire pourquoi ça s’est envasé à ce point, qu’il nous faille extraire des centaines de milliers de tonnes de vase et littéralement retourner toute la terre d’Algérie. Peu m’importe le nom du responsable de la chose, s’il est gentil, si ses yeux sont verts ou noisette ! Je veux, je suis en droit d’exiger des comptes. Parce que je suis citoyen dézédien. Parce que je paie des impôts. Parce que je suis saigné à l’IRG. Parce que l’absence de comptes à rendre au temps « T » alourdit l’addition des tonnes de vase et la facture que mes impôts et prélèvements vont devoir payer pour ces « négligences ». C’est cela la seule mécanique que je connaisse qui puisse réguler la vie en République sensée et ordonnée. Comme le nombre de chambres à venir dans les futurs hôpitaux et hôtels ne fait pas une politique de santé et de tourisme, l’alignement des tonnes de vase à dégager ne fait pas une politique de l’eau ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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