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Rubrique Pousse avec eux

La richesse de la langue française et le hold-up de la banque de la Régence d’Alger !

À vendre terrain 105 mètres de longueur, 65 mètres de largeur. À caractère semi-agricole. Blida. 

Travaux à prévoir !

Face à des « Africains civils », tout sauf des « Africains militaires », ou pis, des « Africains civils aux mains des méchants militaires », Macron m’a laissé sur le derche. En prononçant cette phrase, juste cette phrase en apparence anodine, qui ne mange pas de pain et ne demande pas de visa : « La France a une dette envers l’Afrique .» Sahbi ! Tu crois maîtriser la langue française et là, au détour de cette simple phrase, tu es renvoyé dans les cordes et condamné à replonger dans le dictionnaire des synonymes. Car, je l’avoue humblement, avant Manu et ses lumières africaines, je ne savais pas que « dette » était un des nombreux synonymes du mot « colonialisme ». Attends ! Il ne faut jamais avoir honte d’apprendre tous les jours. Même passée la cinquantaine. J’assume mon ignorance crasse et utilise, depuis cette déclaration du Jupiter d’Amiens, le mot « dette » à toutes les sauces. Surtout les sauces rouges ! Je relis l’histoire autrement. Ça compte, ça, relire l’histoire autrement. Tu prends Aussaresses, par exemple, eh ben, le gars, au fond, n’a fait que contracter une dette selon Manuel Bescherelle ! Idem pour tous ses potes et leur club « Gégène ». De pauvres joueurs endettés jusqu’au cou ! Par notre faute à nous, les indigènes d’une république qui n’a jamais existé, mais qui poussait malgré tout ceux qui y mettaient les pieds à s’endetter. Du coup, qui dit dette, pense banquier ! Ça tombe bien ! Manu vient du secteur bancaire spéculatif. Dit en français moins alambiqué, un trader ! Ah ben, vous voyez que je fais maintenant  attention  aux mots que j’emploie ! Plus question de parler de colonialisme. « Hacha Di Gol » ! Nooon ! Juste « dette ». Et qui mieux qu’un requin de la finance pour régler une dette ? Ben… honnêtement, j’hésite à répondre, tout de même. On a rarement vu un trader régler une dette. La gérer, oui ! La complexifier, oui, encore. La refiler encore plus toxique à d’autres traders, oui, ya errab, oui ! Mais la régler, ça se saurait ! Ça se serait su, au moins depuis le 6 juillet 1830 et le hold-up de la banque de la Régence d’Alger ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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